Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
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202 GUIUEDUVOYAGEUR ENALGÉRIE.<br />
haute montagneque domin<strong>en</strong>tles<br />
forts Santa-CruxetSaint-Grégoire.<br />
Elle s'élève, de la mer au plateau<br />
autour <strong>du</strong>quel elle s'épanouit, <strong>en</strong><br />
suivant, de l'O. à l'E., une ligne<br />
courbe fortem<strong>en</strong>t inclinée, et se<br />
trouve divisée par un ravin <strong>en</strong><br />
deux parties à peu près égalesqui<br />
communiqu<strong>en</strong>t de plain-pied au<br />
moy<strong>en</strong> d'un terrassem<strong>en</strong>t. — Le<br />
c<strong>en</strong>tre de la ville (quartier de la<br />
préfecture) se relie à la partie<br />
haute par le boulevard Oudinot,<br />
de construction toute réc<strong>en</strong>te, et<br />
qui aboutit par une rampe carrossable<br />
à la place Napoléon. — La<br />
place est ceinte de murs et déf<strong>en</strong><strong>du</strong>e<br />
par des forts puissamm<strong>en</strong>t<br />
armés. Le port offre un mouillage<br />
peu sûr ; mais il est, depuis plusieurs<br />
années, l'objet de travaux<br />
importants qui le r<strong>en</strong>dront abordable<br />
aux navires <strong>du</strong> commerce.<br />
Quantà prés<strong>en</strong>t, les vaisseauxn'ont<br />
d'autre abri que la rade de Mers-el-<br />
Kébir. .<br />
Les rues sont généralem<strong>en</strong>tlarges,<br />
les places spacieuses,les maisons<br />
élégantes et bi<strong>en</strong> aérées : la<br />
prom<strong>en</strong>ade de Létang, qu'ombrag<strong>en</strong>t<br />
des arbres de haute v<strong>en</strong>ue,<br />
estune des plus bellesqui exist<strong>en</strong>t,<br />
même <strong>en</strong> Europe. — La population<br />
Europé<strong>en</strong>ne,composéeplus particulièrem<strong>en</strong>td'Espagnols,est<br />
active,<br />
laborieuse,pleine d'<strong>en</strong>train. — On<br />
cite comme monum<strong>en</strong>ts princicipaux;l'Hôtel<strong>du</strong><br />
généralcomm. la<br />
div.; laPréfecture;la mosquéedelà<br />
rue Philippe;l'Égliseet les casernes.<br />
Demême qu'à Algeret à Constantine,<br />
tous les servicesadministratifs<br />
ont à Oran leur per-<br />
sonnel et leurs bureaux : tribunal<br />
civil, justice de paix, conseil de<br />
guerre, tribunal de Cadi; collège,<br />
écoles primaires, écolesindigènes,<br />
églises, presbytères; temple protestant<br />
; synagogues; mosquées;<br />
succursalede la banque d'<strong>Algérie</strong>;<br />
trésor et postes: service télégraphique;<br />
service des mines et des<br />
ponts et chaussées; chambre consultative<br />
d'agriculture; bureau dé<br />
bi<strong>en</strong>faisance; société de secours<br />
mutuels ; casernes d'infanterieet<br />
de cavalerie; hôpital civilet disp<strong>en</strong>saire;<br />
cercles civils; théâtre.<br />
Oran, dont l'origine remonte à<br />
la plus haute antiquité, fut habitée<br />
par les Romains (unica colonia),<br />
puis, successivem<strong>en</strong>t,par les Vandales,<br />
les Berbères, les Arabes et<br />
les Turcs. — Elle fut conquise<br />
(18mars 1509)par les Espagnols,<br />
que le cardinal Ximénèscon<strong>du</strong>isait<br />
<strong>en</strong> personne. — En 1708, elle retomba<br />
au pouvoir des Turcs. —<br />
En 1752, elle fut reprise par le<br />
comte de Mortemar,grand d'Espagne<br />
au servicede PhilippeV. —<br />
En 1790, un effroyable tremblem<strong>en</strong>t<br />
de terre, qui détruisit pres-<br />
que <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t la ville et écrasa<br />
une partie de la garnisonsous les<br />
ruines des casernes, décida les<br />
Espagnolsà évacuer la place et à<br />
l'abandonneraux Turcs.<br />
En 1850, après la prise d'Alger,<br />
le bey d'Oran lit prév<strong>en</strong>ir le général<br />
de Bourmont,qu'il était prêt<br />
à reconnaîtrel'autorité française et<br />
à abandonnerla ville.<br />
Quelquesmois après sur l'ordre<br />
<strong>du</strong> maréchal Clauzel, le général