Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
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ÉTATACTUEL. 87<br />
la France est absolumeut dépourvue pour les cigares, et très-insuflisamm<strong>en</strong>t<br />
approvisionnéepour la pipe, par les départem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> Pas-de-<br />
Calaiset <strong>du</strong> Bas-Rhin. — Au début, on avait importé de l'arrondissem<strong>en</strong>t<br />
de Saint-Omerla variété dite philippin, reconnue la meilleure de<br />
France; mais, sous le climat algéri<strong>en</strong>, ellea dégénéré, et l'on a dû rev<strong>en</strong>ir<br />
au tabac indigène, acclimatédepuis des siècles, et, surtout, à la<br />
variété dite chebli, dont les manufactures françaises proclam<strong>en</strong>t, tous<br />
les ans, la supériorité, et qui a été adoptée par la Régiecomme type à<br />
propager.<br />
A l'inverse de ce qui se passe <strong>en</strong> France, quiconqueréside <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong><br />
a le droit absolude cultiver ou de faire cultiver le tabac, et de v<strong>en</strong>dre<br />
ou faire v<strong>en</strong>dresa récolte, sans que l'État intervi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> ri<strong>en</strong>. — Culture<br />
et commercesont égalem<strong>en</strong>tlibres.<br />
Un hectare <strong>en</strong> tabacs, conv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t cultivé, peut donner un b<br />
néfic<strong>en</strong>et de 700 à 800 francs. Maisles frais de revi<strong>en</strong>t sont assez considérables,<br />
et les petits colonsferai<strong>en</strong>t sagem<strong>en</strong>t, croyons-nous,de n'<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre<br />
cette culture que sur une échellerestreinte et appropriéeà<br />
leurs moy<strong>en</strong>s.<br />
Voicil'état récapitulatif des <strong>en</strong>sem<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>ts des récoltes <strong>en</strong> <strong>1865</strong>.<br />
(Europé<strong>en</strong>s,et indigènes).<br />
Superficiescultivées 5,255.hectares.<br />
Récolle<strong>en</strong> feuilles 3,880,499kilogrammes.<br />
L'<strong>Algérie</strong>pro<strong>du</strong>it s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>tplus de tabacs qu'ell<strong>en</strong>'<strong>en</strong> consomme.<br />
Cotons. — Desessais qui se poursuiv<strong>en</strong>t depuis 1844 ont prouvé<br />
que le géorgie longue-soie, le louisiane et le jumel pouvai<strong>en</strong>taisém<strong>en</strong>t<br />
s'acclimaterclansles trois provinces.<br />
En prés<strong>en</strong>ce de l'intérêt national qui s'attache au développem<strong>en</strong>tde<br />
cette culture, l'Administrationa multiplié les <strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>ts. C'est<br />
ainsi qu'elle accordeaux pro<strong>du</strong>cteurs, à raison des quantités qu'ils export<strong>en</strong>t,<br />
des primes décroissantesdont le Gouverneurgénéral fixe annuellem<strong>en</strong>tla<br />
quotité.Cesprimes seront donnéesjusqu'<strong>en</strong> 1872 (décret<br />
<strong>du</strong> 25 avril 1860).— Desprimes spéciales ont, <strong>en</strong> outre, été créées<br />
pour les planteurs de la provinced'Alger.Il a paru important, <strong>en</strong> effet,<br />
pour vaincreles difficultéséconomiquesqui ont ral<strong>en</strong>ti jusqu'à cejour<br />
la progressionde la culture descotonniers,de fractionnercette culture,<br />
autant que possible, dans les petites exploitations,de façon que le travail<br />
de la famillesuffiseet que les plantations, mieux soignées parce<br />
qu'elles sont plus restreintes, donn<strong>en</strong>t des profits mieux assurés. —