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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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de Sétif à Bougie. En raison de son importance politique et stratégique,<br />

il serait important que l'Etat accordât une subvention. Une proposition<br />

a été faite dans ce sens pour que le chiffre de la subvention soit fixé<br />

à la moitié de la dépense » (1).<br />

L'année suivante, il écrit au Gouverneur Général : « Cette route<br />

sera certainement un des travaux les plus considérables ordonnés par<br />

Votre Excellence en raison des obstacles à vaincre et des résultats à<br />

en attendre. Déjà l'attitude des Kabyles traversés par cette route s'est<br />

sensiblement améliorée. Bientôt le sentier muletier, taillé dans le roc<br />

franchira les huit kilomètres de la gorge sauvage du Chabet-el-Akhra,<br />

mettra en communication facile les versants Nord et Sud de la chaîne<br />

de montagne presque infranchissable en cet endroit... (2). Les travaux<br />

furent continués les années suivantes et, en 1865, les ouvriers du Cap<br />

Aokas y<br />

travaillaient lorsqu'ils furent attaqués par les Kabyles révol<br />

tés. En 1869, tout n'était pas encore complètement terminé car Féraud,<br />

dans son histoire de Bougie parle encore au futur des; avantages qu'elle<br />

apportera : « cette voie de communication rendra son importance au<br />

port de Bougie, servira de débouché à toutes les denrées des plaines fer<br />

tiles de Sétif, et on pourra ainsi voir renaître l'activité de Bougie » (3).<br />

La communication la plus urgente à établir après celle-ci était<br />

celle de Djidjelli à Constantine. Dès 1853, le Général Randon, à la fin<br />

de son expédition, employa ses troupes à ouvrir une partie de la route.<br />

En peu de temps, une section de Djidjelli à Fedj-el-Arba par Chahena,<br />

était réalisée. Au cours des années suivantes, le reste du tracé, par<br />

Fedj Baïnem et Mila était établi et jalonné de caravansérails.<br />

La route de Sétif à Djidjelli, troisième artère vitale du pays fut<br />

commencée en 1856 par le Général Maissiat et menée à bonne fin quel<br />

que temps plus tard.<br />

D'autres routes, d'intérêt plus secondaire furent établies au cours<br />

de la conquête : dès 1851, le commandant supérieur de Philippeville<br />

étudiait sérieusement le projet de relier Philippeville à Collo, par une<br />

voie de communication ; projet bien téméraire pour l'époque puisque<br />

collo n'était pas encore en notre possession (1), mais qui fut réalisé<br />

cependant avant 1870, grâce à l'emploi de la main-d'œuvre indigène,<br />

par le moyen de corvées. Il en fut de même pour la route tracée entre<br />

Collo et El-Milia qui escaladait le sommet de Goufi, puis longeait les<br />

crêtes des Béni Toufout. Le poste d'El-Milia fut aussi relié à Constan<br />

tine, par une route commencée dès la fin de 1858, par ordre du Général<br />

Gastu.<br />

En 1870, le nombre des routes, en Kabylie Orientale était encore<br />

faible ; malgré leur insuffisance, elles contribuèrent grandement à la<br />

(1) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> 11H22 (Situation politique)<br />

(2) idem.<br />

(3) Féraud : Histoire de Bougie. Recueil des Notices et Mémoires de la Société<br />

Archéologique de Constantine, année 1878.<br />

(4) On se rappelle que le commandant supérieur fut al'taqué par des Kabyles<br />

en voulant aller jusqu'à Collo.

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