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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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— — 79<br />

me de perception, leur base probable, la responsabilité et les droits<br />

de chacun en cette matière », il développa « le système en vigueur<br />

pour les amendes » et termina en indiquant à chacun « ce que l'autorité<br />

française attendait de lui, les droits et pouvoirs qu'elle lui conférait,<br />

les obligations qu'elle lui imposait » (1). Il se livra, en même temps à<br />

une sérieuse étude des différents régimes de propriété, en vigueur dans<br />

le pays. A ce sujet, les contestations entre le cheikh et ses tribus du<br />

Sud, étant trop difficiles à résoudre, le capitaine Lucas décida de lais<br />

ser la question provisoirement en suspens.<br />

La nouvelle organisation fut en général bien accueillie des popu<br />

lations et fonctionna sans incident jusqu'en 1864. En 1862, le Général<br />

Desvaux alla lui-même dans le pays, pour se rendre compte du nouvel<br />

état de choses, et en fil un rapport satisfaisant au Gouverneur Général ;<br />

il écrit le 17 avril : « J'ai passé une journée dans le Ferdjioua. Ce pays<br />

d'exception placé pendant longtemps en dehors de toutes règles, com<br />

mence à entrer dans une voie régulière. Malgré les obstacles que cher<br />

chaient à apporter ceux qui profitaient de l'omnipotence du cheikh,<br />

la transformation s'opère sans à-coup, et bientôt, je l'espère, nous aurons<br />

mis fin à des exactions et spoliations qui ne pouvaient plus être tolé<br />

rées.... Le cheikh Bou Akkas,<br />

quoique cédant de temps à autre à des<br />

influences mauvaises n'a jamais apporté une résistance ouverte aux<br />

changements qui s'opèrent. J'ai saisi loules les occasions de punir les<br />

serviteurs qui ont cherché à entraver ces changements, et jusqu'ici,<br />

nous devons être satisfaits de ce qui se passe » (2). Ainsi, malgré la<br />

médiocre valeur personnelle des deux nouveaux khalifas, la nouvelle<br />

administration semblait fonctionner sans rencontrer d'opposition. Bou<br />

Akkas lui-même paraissait s'être résigné au rôle restreint qui lui était<br />

laissé. Il n'intervenait dans les affaires du Ferdjioua, qu'après autorisa<br />

tion de notre Gouvernement. Selon son désir, on procéda, en octobre<br />

1862, à une réforme partielle dans le commandement des deux khali<br />

fas : pour égaliser l'étendue des deux territoires, on fit passer sous<br />

l'autorité d'Ahmed ben Derradji, le groupe des tribus du Sud, Dehem-<br />

cha, Béni- Mérouan, Talha, Maouïa (3). En accordant cette faveur à<br />

Bou Akkas, on voulait aussi ménager sa susceptibilité et lui donner<br />

l'illusion que son rôle n'était pas réduit à néant.<br />

En réalité, le cheikh du Ferdjioua ne s'était guère résigné à sa<br />

nouvelle situation, et ne guettait qu'une occasion favorable pour es<br />

sayer de ressaisir son ancienne puissance. Or, vers le milieu de mars<br />

1864, parvint à Constantine la nouvelle de l'insurrection des Ouled-<br />

(1) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> 8H21 (Organisation, délimitation,<br />

historique des tribus de la province de Constantine). Carton «17, dossier<br />

n"<br />

4.<br />

Rapport du 23 novembre 1861 sur la nouvelle organisation du Ferdjioua.<br />

(2) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> 11H23 (Situations politiques),<br />

dossier de l'année 1862. Rapport du 17 avril 1862;<br />

(3) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> 6H25 (Chefs et personnalités in<br />

digènes). Dossier de la famille de Bou Akkas Ben Achour, lettre du 25 octobre<br />

1862.

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