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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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— 63 —<br />

Guifser pour protéger la circulation sur la route et observer le pays.<br />

La campagne effectuée au printemps 1854 dans le Djurdjura, et la har<br />

diesse du Gouverneur Général Bandon qui pénétra avec ses troupes,<br />

au cœur des Béni Raten, réputés les plus belliqueux de la région pro<br />

duisit un grand effet moral sur les tribus du Guergour et des Babors,<br />

qui reprirent leur tranquillité jusqu'à la fin de l'année et pendant 1855.<br />

Mais, perdant bientôt le souvenir de notre force, elles s'agitèrent de<br />

nouveau au début de 1856. Plusieurs de nos cheikhs furent assassinés<br />

dans les Babors. Au début, l'autorité française n'en tint pas compte,<br />

et mit ces événements sur le compte de vengeances particulières. Mais<br />

le 7 mai 1856, un de nos meilleurs serviteurs le cheikh des Kherrata (1)<br />

fut assassiné dans des circonstances toutes particulières, prouvant qu'il<br />

avait été visé, non pas dans sa personne, mais dans ses fonctions d'agent<br />

du gouvernement français. Le chef de Bureau arabe de Sétif, arrivé sur<br />

les lieux, voulut punir les coupables, mais né réussit qu'à dresser con<br />

tre lui la tribu des Kherrata. Bientôt, le mouvement s'étendit à toutes<br />

les tribus de la rive droite de l'Oued Agrioun : Izer ou Ftis, Béni Fel-<br />

kaï, Béni Meraï, qui entraînèrent peu après les El Muncha, Béni Menalla<br />

et Ouled Salah. Un bataillon de tirailleurs indigènes fut alors dirigé,<br />

le 10 mai, de Sétif vers la région insurgée, et lancé sur un village des<br />

Kherrata, mais il dut bien vite battre en retraite devant le nombre<br />

croissant des ennemis, renforcés par des contingents des Amoucha et<br />

des Djermouna (2). Il fallut alors faire appel au Général Maissiat, avec<br />

toutes les forces disponibles dé sa subdivision pour réduire cette nou<br />

velle insurrection. Dès le 31 mai, nos troupes se rassemblèrent sur le<br />

versant Sud du Djebel Mentanou : l'ennemi occupait ce pic,<br />

ainsi que<br />

les deux rives de l'Oued Berd. Il fut] vite délogé du Mentanou et ne put<br />

s'y<br />

réinstaller malgré une vigoureuse contre-attaque. Nos soldats pu<br />

rent alors franchir l'Oued Berd,<br />

et pénétrer au cœur même de la ré<br />

sistance. Vainqueurs au combat de Taguerboust, ils escaladèrent les<br />

contreforts du Babor et dispersèrent l'ennemi. Le Général Maissiat,<br />

grâce à cette action vigoureuse, obtint bientôt la soumission complète<br />

de toutes les tribus. Il établit alors son camp à Aïn-Si-Tallout, et em<br />

ploya ses troupes à des travaux de route destinées à relier Sétif et<br />

Djidjelli. Quelque temps après un chemin muletier reliait déjà le Babor<br />

à l'Oued Missa. Puis, le Général chercha un emplacement pour la cons<br />

truction d'un fort destiné à surveiller ce difficile pays. Il hésita quelque<br />

temps entre Dra-el-Caïd et Takitount, au milieu des Amoucha. Il se<br />

décida finalement pour ce dernier point, peut-être moins bien comme<br />

centre militaire,<br />

mais préférable comme centre politique parce que<br />

situé au cœur même des tribus rebelles.<br />

La campagne de 1856 avait, en somme, apporté le complément né<br />

cessaire à celle de 1853, mais les travaux commencés furent conduits<br />

(1) Les Kherrata, tribu de la rive droite de l'Oued Agrioun. Pour le récit des<br />

opérations militaires voir carte III.<br />

(2) Les Amoucha, tribu de la rive gauche de l'Oued Berd. Les Djermouna sont<br />

situés sur la rive gauche de l'Oued Agrioun voir carte III.

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