1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf
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en armes, mais nos troupes en furent victorieuses. Après avoir campé<br />
à El-Aroussa, elles descendirent par des sentiers très difficiles en di<br />
rection de l'embouchure de l'Oued-el-Kébir. Les engagements étaient<br />
d'autant plus vifs que nous approchions de l'endroit fatal où Osman<br />
Bey<br />
et son armée avaient été massacrés en 1804. On arriva cependant<br />
à sortir du massif montagneux, pour déboucher dans la plaine littorale.<br />
La marche y fut désormais facile jusqu'à Djidjelli où l'on arriva le 16<br />
mai. Cette traversée avait été trop<br />
rapide pour amener de véritables<br />
résultats ; les Ouled-Askeur, Beni-Aïcha et Beni-Habibi avaient été<br />
très maltraités mais ne s'étaient pas soumis. Le Général se promettait<br />
de revenir un plus tard dans la région.<br />
Pour l'instant il songeait à débloquer Djidjelli par une série d'opé<br />
rations successives vers le Sud, l'Ouest et l'Est. Au Sud de la ville se<br />
trouvaient les Beni-Amran, tribu puissante et hostile ; leur châtiment<br />
serait un exemple pour les voisins. Parti le 19 de Djidjelli, Saint-Ar<br />
naud alla leur livrer deux brillants combats qui causèrent des pertes<br />
nombreuses, non seulement aux Beni-Amran, mais aussi aux Beni-<br />
Foughal et Beni-Khettab qui avaient envoyé des contingents. Aussitôt<br />
Beni-Amran, Beni-Khettab et Beni-Ahmed firent soumission. Conti<br />
nuant sa marche vers le Sud, la colonne arriva le 24 mai au col de<br />
Tibaïren, à la limite du Ferdjioua. Elle n'avait pas besoin d'aller plus<br />
loin,<br />
car le pays qui s'étendait désormais devant elle était maintenu<br />
dans le plus grand calme par B°u-Akkas. Le Général reprit alors la<br />
direction de Djidjelli,<br />
en passant cette fois plus à l'Ouest chez les<br />
Béni Foughal et les Béni Ourzeddin en armes. Après un essai malheu<br />
reux de résistance, ces tribus durent demander l'aman, et entraînèrent<br />
plusieurs voisines dans un acte analogue. Le 2 juin, de retour à Dji<br />
djelli, Saint-Arnaud pouvait considérer comme soumis tout le Sud du<br />
cercle.<br />
Il fallait obtenir le même résultat du côté de l'Ouest. Le 5 juin,<br />
quittant de nouveau Djidjelli, Saint-Arnaud marcha en direction de<br />
Ziama. Au passage il soumit les Beni-Aïssa, puis chez les Beni-Maad,<br />
il trouva réunis les contingents voisins des Ouled Nabet, Ouled Ali et<br />
Béni Marmi. Après deux jours de combat, Béni Maad et Béni Marmi<br />
arrivèrent à composition. Arrivé à Ziama, le Général avait soumis<br />
toutes les tribus de l'Ouest du cercle, et même les Béni Segoual et Béni<br />
Bou Youssef, relevant du cercle de Bougie. Sa tâche terminée, la co<br />
lonne rentra à Djidjelli le 16 juin.<br />
Restaient les tribus de l'Est, dont la plupart n'avaient point encore<br />
vu nos armes. Après avoir donné deux jours de repos à ses troupes,<br />
le Général quitta Djidjelli le 18 juin pour la troisième et dernière fois,<br />
et se dirigeant vers l'Est, au lieu de prendre le chemin facile du litto<br />
ral emprunté à l'aller, il s'engagea cette fois au cœur de la montagne<br />
pour arriver jusque chez les Beni-Ider. Dès ce moment, la colonne eut<br />
constamment devant elle, non seulement les contingents qu'elle avait<br />
combattus à l'aller, mais ceux de toutes les tribus de l'Oued-el-Kébir, qui<br />
envoyaient des renforts pour nous disputer le passage. Après plusieurs