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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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— — 116<br />

encore reliées par un mur de défense. Le Chef de Bataillon de Ville<br />

neuve,<br />

signale en 1841 : « Le terrain circonscrit par les avant-postes<br />

serait une ressource précieuse s'il était cultivé. Pour l'instant, il y a<br />

trop<br />

peu de sécurité : quelques maraudeurs passent toujours sans diffi<br />

culté entre les avant-postes, pendant la nuit et cela suffit pour détruire<br />

les récoltes. Dans ce moment, l'entretien de jardins tout proches de la<br />

ville oblige à un service assez pénible lorsqu'il y a quelque fermenta<br />

tion hostile » (1).<br />

La ville n'avait même pas assez d'eau pour ses besoins journaliers.<br />

Villeneuve nous fait remarquer : « La ville romaine recevait l'eau<br />

d'une source très abondante à 1.800 mètres de la ville, appelée fontaine<br />

de l'oasis. Actuellement ces eaux forment un ruisseau qui coule en<br />

dehors des collines voisines et se jette à la mer à 3.000 mètres à l'Ouest<br />

de Gigelli. Depuis longtemps la ville ne reçoit plus ces eaux et s'ali<br />

mente par des puits et une source très faible qui est à la porte de la<br />

ville. Cette source, suffisante pendant l'hiver, tarit presque entièrement<br />

pendant l'été. A cette époque, on éprouve une grande gêne à Gigelli,<br />

parce que les puits s'épuisent et ne donnent que des eaux peu salu-<br />

bres... '» (2).<br />

Le port lui-même ne connaissait qu'un médiocre trafic. Aucun<br />

travail d'art n'y ayant été exécuté, seule la ligne de rochers prolon<br />

geant vers l'Est la petite presqu'île, formait un abri naturel. Les petits<br />

navires venaient mouiller fort près de la ville,<br />

mais les gros bateaux,<br />

à cause du manque de profondeur, s'arrêtaient au rocher le plus éloi<br />

gné du rivage et restaient, par suite,<br />

exposés aux effets de la grosse<br />

mer. D'ailleurs, pendant la mauvaise saison, ce port n'était plus fré<br />

quenté par aucun navire.<br />

•<br />

Peu à peu, l'état matériel de la ville s'améliora. Dès le mois d'août<br />

1844, les travaux de l'aqueduc de l'oasis étaient presque terminés. La<br />

ville put désormais jouir de réserves d'eau abondantes qui contribuè<br />

rent, en même temps que le dessèchement progressif des marais de la<br />

petite plaine, au meilleur état de santé de la population.<br />

La campagne de Bandon en 1853 apporta la paix à tout le cercle,<br />

et fut à l'origine de la renaissance de Djidjelli. La construction des<br />

routes de Djidjelli à Constantine et Sétif eut pour conséquence le<br />

développement du commerce de la ville. L'huile des tribus voisines<br />

arriva en plus grande quantité. Surtout le blé du Ferdjioua dont le<br />

seul débouché était Djidjelli, vint alimenter abondamment le marché<br />

de la ville. Un résumé historique du cercle note, dès 1854 (3) : « le<br />

commerce s'étend de plus en plus ; souvent, dans les beaux jours, no-<br />

(1)<br />

27 juillet 1841.<br />

Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> colonisation 1L19. Rapport du<br />

(2) idem.<br />

(3) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> 8H21 (Organisation, délimita<br />

tion, historique des tribus, province de Constantine). Carton 17, dossier<br />

Résumé historique de l'année 1854.<br />

n°<br />

4.

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