03.07.2013 Views

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— — 29<br />

petuuon mente a être soulignée : jamais encore, en parlant d'un éta<br />

blissement de l'intérieur,<br />

nous n'avions pu atteindre le littoral en pas<br />

sant directement par les montagnes. Le général Galbois, en 1839, n'avait<br />

pas voulu prendre ce risque. Le général Bedeau put d'ailleurs constater<br />

la sagesse du maréchal Valée, dans sa préférence accordée à l'emplace<br />

ment de Philippeville sur celui de Collo. La résistance vigoureuse qu'il<br />

rencontra particulièrement chez les Ouled-Aidoun, renforcés de tous<br />

les contingents des environs, lui donna une idée des difficultés éprou<br />

vées si nous avions voulu relier Constantine à Collo. Aussi renonça-t-il<br />

lui-même à l'occupation inutile de ce port.<br />

En 1848, on se harsada à explorer le Zouagha, domaine héréditaire<br />

des Ben Azzedin, dont les rochers inaccessibles avaient servi de refuge<br />

à leur ancêtre Nacer. Le général Herbiilon venait de succéder au gé<br />

néral Bedeau. Il s'était déjà signalé par de brillants exploits et avait<br />

su remarquablement organiser le cercle de Guelma, puis le centre et<br />

les environs de Batna. Arrivé à Constantine, il comprit que les désordres<br />

commis sur la route de Constantine à Philippeville, comme au Nord<br />

de Mila,<br />

avaient pour instigateurs les Ben Azzedin. Il décida de leur<br />

donner une leçon, envoya un contingent sous la direction du colonel<br />

Jamin, dans le pays, puis s'y porta lui-même. Deux petits combats suf<br />

firent pour rétablir un calme momentané. Mais l'année suivante<br />

l'expédition fut plus sérieuse. Une colonne traversa l'oued Endja, par<br />

vint jusqu'à Fedj-Baïnem, nœud vital du Zouagha,<br />

où nous devions<br />

revenir souvent au cours des campagnes suivantes. Puis, franchissant<br />

plus au Nord l'oued Itéra, le Général explora le pays des Beni-Mimoun,<br />

qu'il dut combattre pendant plusieurs jours. Les Beni-Toufout reçu<br />

rent, à leur tour, la visite de nos soldats.<br />

En fait, jusqu'en 1849, notre action dans la montagne bordant les<br />

régions de Constantine et de Philippeville, fut très limitée. Nous<br />

n'avions pénétré que la bordure du massif. La vallée du Guebli avait<br />

été parcourue plusieurs fois; le Zouagha lui-même et le cours supérieur<br />

de l'oued El-Kébir avaient été effleurés. Mais la plus grande partie des<br />

montagnes comprises entre Djidjelli, Mila et Collo restait inconnue :<br />

les tribus de l'Est de Djidjelli, celles du cours inférieur de l'oued El-<br />

Kébir et du pâté de Collo n'avaient jamais vu nos armes ; et la traver<br />

sée de Mila à Djidjelli, projetée en 1839 par le général Galbois, n'avait<br />

pas encore été réalisée. Les expéditions elles-mêmes, effectuées jus<br />

qu'à ce jour, n'avaient pas eu beaucoup<br />

d'effet. Il ne fallait pas se faire<br />

d'illusions sur la soumission purement nominale des quelques tribus<br />

visitées. Elles s'insurgeaient aussitôt après le départ de nos colonnes,<br />

méconnaissant totalement notre domination. D'ailleurs, pendant ces pre<br />

mières années,<br />

nos généraux ne semblent pas avoir eu de projets con<br />

quérants à l'égard de la Kabylie Orientale, et les différents coups de<br />

main furent réalisés simplement dans l'intention de protéger les rela<br />

tions entre les deux villes de Constantine et Philippeville, sans cesse<br />

inquiétées par des individus descendus des montagnes de l'Ouest.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!