1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf
1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf
1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
— — 103<br />
part la limite des arrondissements n'empiéta sur la Kabylie Orien<br />
tale (1). A partir de 1865 d'ailleurs la politique nouvelle de l'Empereur,<br />
qui chercha à restreindre l'étendue de la zonQxivile au profit des mili<br />
taires, arrêta pour un temps l'évolution commencée. Il faudra atten<br />
dre jusqu'en 1875 pour constater l'extension du territoire civil en<br />
Kabylie Orientale.<br />
Jusqu'à cette date, la Kabylie Orientale dut divisée en cinq cercles<br />
militaires de grande étendue. Sauf celui de Djidjelli compris entière<br />
ment en territoire kabyle, tous les autres débordaient largement sur<br />
les plaines environnantes et possédaient leurs chefs-lieux de Bougie,<br />
Sètif, Constantine et Philippeville hors de la Kabylie Orientale. Chaque<br />
cercle était administré par un officier supérieur aidé à partir de 1844<br />
par un bureau arabe. Les limites des différents cercles, au début très<br />
vagues se précisèrent peu à peu, à mesure que la soumission du pays<br />
devenait plus effective. Les grands commandements des Ben Azzedin<br />
et de Bou Akkas furent pratiquement en dehors du territoire des cer<br />
cles car ils avaient une administration particulière, et ils échappaient<br />
à tout contrôle de notre part. En 1864 seulement, après la destruction<br />
définitive de ces fiefs héréditaires, l'administration militaire eut entiè<br />
rement dans sa main, le territoire de Kabylie Orientale et put alors lui<br />
donner une certaine unité administrative.<br />
Mais les cercles de Sétif, Constantine et Philippeville s'étaient ré<br />
vélés trop<br />
d'une façon satisfaisante ces régions montagneuses qui nécessitaient<br />
vastes en étendue pour avoir la possibilité d'administrer<br />
une surveillance constante. Pour soulager dans leur tâche les comman<br />
dants du cercle, on créa des annexes (2). C'est ainsi qu'en 1856, pour<br />
maîtriser complètement les tribus difficiles des deux rives de l'Oued-<br />
Agrioun, on créa l'annexe de Takitount, dépendant du cercle de Sétif.<br />
D'étendue assez restreinte au début, elle s'agrandit considérablement<br />
en 1864, de toute la partie occidentale du commandement du Ferd<br />
jioua détruit.<br />
En 1858 fut créée l'annexe d'El-Milia, destinée d'abord à doubler<br />
le commandement de Bou Benan dans la vallée de l'Oued-el-Kébir,<br />
puis à le remplacer définitivement aprèsi la destitution de ce chef ; elle<br />
fut alors restreinte dans ses limites (3) pour être à même d'exercer un<br />
contrôle plus rigoureux sur les populations belliqueuses de l'Oued-el-<br />
Kébir.<br />
En 1859 fut créée une troisième annexe à Collo (4), érigée l'année<br />
suivante en cercle, par le Général Desvaux, après la transformation<br />
de la vallée du Safsaf en territoire civil qui faisait disparaître le cer<br />
cle de Philippeville, et l'occupation de Collo par nos troupes.<br />
pes.<br />
(1) Voir cartes V et VI (limite des territoires civil et militaire).<br />
(2) Pour toutes les questions administratives voir cartes V et VI.<br />
(3) Voir 2« partie, ch. IV.<br />
(4) L'annexe a donc été créée avant même l'occupation de Collo par nos trou