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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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— — 83<br />

prit fin la puissance d'El Hadj Ahmed Bou Akkas, seigneur du Ferd<br />

jioua. Comme Bou Renan, il n'avait su se contenter du rôle modeste<br />

qu'on lui* avait réservé ; sa révolte fut la cause de sa chute définitive.<br />

Son territoire passa aussitôt sous notre autorité directe, et, comme<br />

celui de Bou Renan, fut morcelé entre différents cercles pour briser<br />

tout faisceau de résistance ou tout essai de reconstitution du comman<br />

dement. Le cercle de Djidjelli hérita de la tribu des Djimla qui fut<br />

rattachée au caïdat des Béni Afeur ; et aussi des Béni Adjiz et Béni<br />

Medjaled Dahra réunis au caïdat des Béni Foughal (1). Dans le cercle<br />

de Constantine passèrent toutes les tribus de l'Est y compris les Ouled<br />

Amer, Arb-el-Oued, Beni-Foughal du Ferdjioua, Talha et Ouled Ya-<br />

coub (2). L'annexe de Takitount s'agrandit du groupe des Arb-Babor<br />

et de leurs voisins : Béni Zoundaï, Richia, Arbaoun, Ouled Mena, etc..<br />

Au cercle de Sétif revinrent les tribus du Sud-Ouest dont les princi<br />

pales sont les Ouled Sidi-bel-Haz, Dehemcha et Maouïa. A l'intérieur<br />

de ces grandes divisions administratives, les tribus furent groupées en<br />

caïdats (3). Celui du Babor, et celui du Ferdjioua eurent respectivement,<br />

à leur tête Ben Derradji et Si Ahmed Khodja, devenus maintenant<br />

simples caïds avec un commandement beaucoup<br />

paravant.<br />

plus restreint qu'au<br />

Cette réforme hardie montrait nettement notre volonté d'en finir<br />

avec les grands commandements indigènes ; réforme assez paradoxale<br />

si l'on songe que nous étions à cette époque sous le régime du « Boyau-<br />

me Arabe » instauré depuis la fin de 1860 par l'Empereur Napoléon III.<br />

Faut-il en déduire que cette politique, tant prônée par le Gouvernement<br />

ne reçut en fait aucune application systématique ? Quoiqu'il en soit<br />

le Général Desvaux ne s'y laissa pas prendre et continua rigoureusement<br />

la politique, commencée dès 1858 avec les Ben Azzedin, de destruction<br />

des grands commandements indigènes pour aboutir à la pacification<br />

totale de la région. Et Bou Akkas gracié généreusement par l'Empe<br />

reur qui lui permit de revenir à Alger dès l'année suivante, puis à<br />

Constantine même, en 1870, ne put jamais obtenir, malgré, des démar<br />

ches incessantes, la réalisation de son vœu suprême : la reconstitution<br />

de son ancienne position en faveur de son jeune fils.<br />

1864 marque donc une grande date dans l'histoire de la Kabylie<br />

Orientale. Désormais, toute la Kabylie Orientale jouissait d'une même<br />

organisation. L'unité administrative du pays était constituée. Mais la<br />

pacification même n'était pas encore achevée. L'étincelle jaillie dans l'at<br />

taque du bordj<br />

de Zeraïa, était la manifestation d'un vaste foyer in<br />

surrectionnel, dont le feu était entretenu et avivé par l'ordre religieux<br />

des Bahmanya.<br />

(1)<br />

Pour tous ces remaniements administratifs voir carte VI (comparer avec<br />

la carte V).<br />

(2) La liste complète des tribus du Ferdjioua et les remaniements opérés en<br />

1864 sont indiqués dans le tableau de la situation des Etablissements français<br />

dans l'Algérie, année 1864, p. 229-231.<br />

(3) Voir 3*<br />

partie, ch. II.

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