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troupeaux et possibilité de culture dans les clairières. La perspective
de se voir privés de ces avantages poussa les montagnards à incendier
leurs forêts pour en éloigner l'Européen, et il fallut une sévère répres
sion pour arrêter ces dévastations. De 1857 à 1862, les concessions fu
rent assez nombreuses comme l'indique le tableau suivant établi en
1862 (1).
DESIGNATION SUPERFI DATES
SITUATION des ESSENCES CIES DES DÉCRETS
FORÊTS en Ha. DE CONCESSION
Concession s provisoires aont fa durée d :vra être portée à 90 ans
Subdivision Ouled-el-Kébir Chênes- 4. 700 21 Mai 1858
de Philippeville. (Djidjelli-Est) lièges
idem Béni Aïclia idem 4.700 21 Jin 1857
Concessions de chênes-zéens faites pour 18 ans
Subdivision Béni Foughal Chênes- 6.467 13 Novembre 1861
de Philippeville. (Djidjelli) zéens 1.733
1"
Mars 1861
idem Béni Medjaled
(Djidjelli)
idem 3.500 17 Mai 1862
Concess ons pour 91 1 ans
Subdivision Collo (18»
lot)
Chênes- 2.300 7 Juillet 1862
de Philippeville. lièges
» Collo (1"
lot) » 3.440 »
» Collo (2'
lot) » 2.965 11 Août 1862
» Collo (16e
k>:) » 2.680 »
» Collo (3°
lot) » 11.400 »
Subdivision Oued Djemaâ » 2.780 26 Août 1862
de Sétif (Bougie).
Subdivision Collo (5" lot) » 3.400 18 Octobre 1862
de Philippeville.
» Collo (4* lot) » 4.400 »
» Collo (9e
lot) » 4.200 - 10 Novembre 1862
Ce tableau nous indique qu'un lot fut concédé dans l'annexe d'El-
Milia (chez les béni Aïcha), un dans le cercle de Bougie, quatre dans
celui de Djidjelli^ et huit dans celui de Collo. Féraud dans son histoire
de Djidjelli, mentionne en outre la concession, probablement posté
rieure à 1862, d'un lot de 4.000 hectares de forêts chez les Béni Amran.
A partir de 1862, néanmoins, le nombre des concessions nouvelles dimi
nue sensiblement ; cette restriction fut la conséquence inévitable de la
politique du « royaume arabe » de Napoléon III.
Si. dans l'intérieur du massif kabyle nos efforts pour introduire
l'élément européen, se bornèrent à concéder à quelques individus l'ex
ploitation de massifs forestiers, sur la côte,
seule ville européenne importante, celle de Djidjelli.
notre intérêt se porta sur la
Ce petit centre dut végéter pendant de longues années, avant de
reprendre quelque prospérité. Jusqu'en 1845 environ, on ne put même
pas cultiver les terres de la petite plaine comprise entre la presqu'île
où se trouvait la ville, et la ligne de collines plus au Sud, car les diffé
rentes redoutes construites sur ces dernières positions, n'étaient pas
(1) Cf. Tableau de la situation des Etablissements français dans l'Algérie en
p. 312 à 315.
1862,