03.07.2013 Views

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— — 89<br />

marchent alors contre les Béni Sliman, sans pouvoir cependant les en<br />

tamer. Us se tournent alors contre les Béni Hassein et Béni Mahmed du<br />

cercle de Bougie, chez lesquels un chantier d'ouvriers civils est en train<br />

d'ouvrir une route destinée à relier Sétif à Bougie par les gorges de<br />

Chabet-el-Akhra. Mais les Béni Hassein ont fait prévenir secrètement<br />

le colonel Bonvalet, commandant supérieur de Bougie, qui arrive aussi<br />

tôt avec du renfort. Les rebelles, renonçant alors à l'attaque projetée,<br />

reportent leurs efforts vers le Sud-Est et le 6 mars, foncent sur le bordj<br />

des Dehemcha dont ils s'emparent. Ce succès décuple leur audace ; ils<br />

reviennent vers le Nord et, le 12 avril attaquent le camp de travailleurs<br />

du cap Aokas. Le colonel Bonvalet, par une charge vigoureuse trans<br />

forme celte offensive en une déroute complète. Malgré cet échec, les<br />

Kabyles tentent un nouvel assaut, le 26 avril, contre le bordj<br />

tount, et en font un blocus étroit.<br />

de Taki<br />

Ce fut heureusement le dernier acte d'agression : nous avions enfin<br />

les moyens d'agir efficacement dans la région. Au début de mai, deux<br />

colonnes entrèrent en opération, l'une commandée par le Général Pé-<br />

rigot, arriva à Constantine ; l'autre dirigée par le Colonel Augeraud,<br />

commandant la subdivision de Sétif vint de l'Ouest. Toutes deux par<br />

une marche concentrique devaient parvenir jusqu'au cœur de la résis<br />

tance, dans le caïdat du Babor. Le Colonel Augeraud passant par Dra-<br />

el-Arba infligea, sur son trajet, un sévère châtiment aux Ismaïl, puis<br />

aux Béni Meraï,<br />

où la résistance fut sérieuse. Il s'installa ensuite chez<br />

ces derniers, au camp d'Aïn-Si-Tallout. De son côté le Général Périgot,<br />

passant par le Zouagha et le Nord du Ferdjioua, pénétra.' dans le caïdat<br />

du Babor,<br />

où il punit durement les Béni Zoundaï qui avaient donné le<br />

premier signal de la révolte. Il établit son camp le 25 mai, à Ras-el-<br />

Bahari, en vue de celui d'Aïn-si-Tallout. Sur son trajet, l'avait rejoint<br />

la colonne d'El Aouana, commandée par le Général de Lacroix. Dans<br />

l'intervalle aussi, le Commandant Bonnemain avait rallié, en passant<br />

par le Sud, le goum des Dehemcha. Tous ces mouvements combinés<br />

eurent vite raison de la résistance des Kabyles qui furent, cette fois,<br />

véritablement écrasés. Pour leur donner une leçon on dévasta leurs<br />

villages, on saccagea leurs futures récoltes. Les chefs indigènes rebelles<br />

furent destitués et remplacés. Les tribus durent payer leurs impôts et<br />

de fortes amendes de guerre.<br />

Le 2-juin, les troupes descendirent les versants montagneux pour<br />

aller dans la plaine de Bougie recevoir la visite de l'Empereur Napoléon<br />

III, arrivé récemment en Algérie. Quelques jours après, elles remontè<br />

rent dans le Babor, y séjournèrent près d'un mois pour y<br />

pacification.<br />

achever la<br />

Dès lors, pendant six ans, la Kabylie Orientale ne cessa de goûter<br />

la paix la plus parfaite ; et lorsque survint la guerre de 1870, la situation<br />

politique dans le pays était excellente. L'insurrection de 1871 eut son

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!