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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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— — 26<br />

Beni-Kaïd du Sud-Ouest vinrent commercer à notre marché. L'occupa<br />

tion de Djidjelli n'avait abouti à acquérir qu'un nouveau point mort<br />

analogue à celui de Bougie.<br />

Djidjelli, après Mila et Djémila, fut la dernière tentative de ce genre<br />

entreprise par nos armes. On renonça désormais à l'établissement d'au<br />

tres postes permanents en Kabylie Orientale,<br />

pour restreindre notre<br />

action militaire à de simples courses rapides dans le pays, sans cher<br />

cher à y laisser de garnison. La première prise de contact avec la race<br />

belliqueuse des Kabyles n'avait pu que décourager nos velléités de<br />

conquête.<br />

Nos premiers rapports avec les grands chefs indigènes du Ferdjioua<br />

et du Zouagha n'eurent pas davantage de succès. Devant la puissance<br />

incontestable de ces commandements,<br />

tinue et infranchissable entre Constantine et la mer,<br />

qui formaient une barrière con<br />

et la faiblesse de<br />

nos moyens, nous fûmes contraints d'accepter l'état de choses établi,<br />

sans rien y modifier. Notre arrivée causa donc peu de changements à<br />

cet égard. Il n'y eut de renversée que la puissance d'Ahmed Bey ; toutes<br />

les formes établies par l'usage furent maintenues provisoirement. A<br />

Constantine, on conserva la fonction de hakem ou gouverneur de la<br />

ville et des environs, dont le titulaire servait d'intermédiaire entre l'au<br />

torité française et les grands chefs indigènes. Ce hakem, soudoyé par<br />

de riches cadeaux envoyés par le cheikh du Ferdjioua, s'entremit pour<br />

faire attribuer à Bou Akkas l'investiture du territoire qu'il comman<br />

dait. Celui-ci fut assez habile pour obtenir même mesure en faveur de<br />

son allié Mahammed Ben Azzedin,<br />

qui reçut le commandement du<br />

Zouagha. Ainsi, sans même s'être présentés à Constantine, et sans avoir<br />

fait aucun acte de soumission,<br />

ces deux grands chefs indigènes se<br />

voyaient maintenus officiellement dans leur tommandement. En échan<br />

ge de leur soumission apparente,<br />

on leur demanda seulement le verse<br />

ment d'un faible impôt, la lezma, signe de leur vasselage.<br />

Comme le fait remarquer Féraud, « il n'y â jamais eu aucun traité<br />

entre le gouvernement français et Bou Akkas, le reconnaissant comme<br />

souverain indépendant du Ferdjioua<br />

„ (1). Le maréchal Valée lui re<br />

mit un diplôme d'investiture qui disait : « Nojjs déclarons renouveler<br />

à son profit, ses dignités et privilèges, voulant epic le pays où il com<br />

mande soit sous son administration et obéissance et qu'il l'administre<br />

.suivant le mode reçu et les usages accoittumés. Nous lui recommandons<br />

la rentrée des impôts et le soin que réclament les affaires de l'Adminis<br />

tration française... » Ainsi les biens féodaux qui unissaient'le cheikh<br />

à son suzerain étaient maintenus intacts. Seul le suzerain avait changé :<br />

Bou Akkas désormais devait hommage à la France, et non plus au bey<br />

El Hadj Ahmed. Son litre de cheikh de Ferdjioua fut de nouveau con<br />

firmé dans un arrêté du 30 seplemhre 183S, lors d'un deuxième voyage<br />

du maréchal Valée à Constantine. Mais cette fois le maréchal lui donna<br />

(1) Ch. Féii.uU) ; Ferdjioua cl Zouagha (Revue Africaine), t. 22, année 1878,<br />

p. 90.

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