03.07.2013 Views

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 61 —<br />

fut, en somme, qu'une simple tournée de police à travers un très pitto<br />

resque pays, dans lequel il y eut pour tout le monde, plus de fatigue<br />

que de dangers » (1).<br />

Dans le cercle de Djidjelli ; la campagne de 1853 eut des résultats<br />

durables, et acheva d'une façon satisfaisante le travail ébauché par<br />

Saint-Arnaud en 1851. Pour assurer la pacification complète du cercle,<br />

on compléta les travaux de route, par la construction, au cours des<br />

années suivantes des bordjs de Chahena et Fedj-el-Arba sur la route<br />

de Djidjelli à Constantine, destinés à servir à la fois de postes de sur<br />

veillance, et de gîtes d'étapes aux voyageurs. Bientôt un autre bordj<br />

fut construit à Tahar, chez les Beni-Ider, pour maintenir plus étroite<br />

ment cette belliqueuse tribu, et un quatrième à Teniet-Texenna chez<br />

les Béni Amran. D'autre part, grâce à la route nouvelle,<br />

dont les prin<br />

cipales étapes étaient Chabena, Fedj-el-Arba, Fedj-Baïnem et Mila,<br />

Constantine et Djidjelli étaient désormais reliées directement (2). C'était<br />

bien la fin du blocus étroit dont Djidjelli avait souffert depuis quatorze<br />

ans, avec un seul répit très bref en 1851, après la campagne de Saint-<br />

Arnaud. Le commandant supérieur fit tracer par les indigènes de nom<br />

breux chemins muletiers, reliant les tribus soit aux principaux marchés<br />

du cercle, soit à Djidjelli. Toute celte activité eut pour autre consé<br />

quence, la renaissance du commerce de la ville. Dès 1854, le résumé<br />

historique du cercle signale : « Le commerce s'étend de plus en plus ;<br />

souvent, dans les beaux jours, notre marché présente jusqu'à 100.000<br />

hectolitres de blé. Les huiles arrivent aussi en plus grande abondance<br />

que l'année précédente » (3).<br />

On procéda aussi à une réorganisation administrative du cercle.<br />

On avait eu tort, en 1851, de donner à Si Lahoussin Mouley Chekfa<br />

un commandement beaucoup trop étendu ; toutes les tribus de l'Est<br />

sauf celle des Beni-Ider, qui n'avaient jamais obéi à cette famille ma-<br />

raboutique, mais au contraire n'avaient cessé de guerroyer pour main<br />

tenir leur indépendance, se révoltèrent bientôt contre Si Lahoussin,<br />

encouragées, dans cette attitude, par un rival du marabout, Khelfa ben<br />

Amirouch. Aussi Randon, en 1853, chercha-t-il à restreindre le pouvoir<br />

de la famille Mouley Chekfa. Si Lahoussin reçut le commandement de<br />

la partie Nord du territoire des Beni-Ider qui furent scindés en deux ;<br />

le Sud fut confié à Khelfa ben Amirouch. Les autres tribus étaient dé<br />

sormais gouvernées chacune séparément.<br />

trop<br />

Randon cependant, en voulant rectifier l'erreur passée, avait poussé<br />

loin la réforme. S'il avait été imprudent de grouper en un seul<br />

commandement, des tribus auparavant indépendantes, il était tout<br />

aussi dangereux de fractionner une même tribu. Les deux chefs des<br />

Beni-Ider ne tardèrent pas à entrer en rivalité, chacun voulant accroî-<br />

(1) Louis Rinn : Histoire de l'Algérie (manuscrit). Livre X, ch. VI, paragr. 8.<br />

(2) Les Romains avaient déjà construit une route entre Djidjelli et Constantine,<br />

mais elle passait plus à l'Ouest, par le col de Fedoules.<br />

(3) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> Affaires musulmanes, 8H-21, c. 19,<br />

d. n"<br />

4. Historique du cercle de Djidjelli. Année 1854.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!