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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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a été très funeste à cette ville » (1). Et il demande l'installation d'un<br />

caïd dans la petite place. Ce fut d'ailleurs la solution adoptée jusqu'en<br />

1860. A cette date, la prospérité de Philippeville et de toute la vallée<br />

du SafSaf était assez solidement établie pour que l'occupation de Collo<br />

ne lui apportât aucun désavantage. Mais il en résulta toujours un retard<br />

dans l'essor économique de cette dernière ville, dont le rôle resta tou<br />

jours secondaire.<br />

Parallèlement à notre effort de développement urbain, on essaya<br />

de donner quelque prospérité aux campagnes en encourageant les indi<br />

gènes à produire davantage,<br />

comme aussi à faire des essais de cultures<br />

nouvelles. Dans le cercle de Djidjelli, le résumé historique de 1854<br />

fait les remarques suivantes : « Nous avons fait, cette année, des essais<br />

de coton. Dans beaucoup d'endroits où les plans étaient couverts de<br />

leurs capsules, le froid et la pluie d'automne sont arrivés avant la sai<br />

son et ont tout abimé. Cependant le coton récolté est d'une très belle<br />

qualité... et on peut présumer qui si l'année 1855 est bonne, nous ob<br />

tiendrons chez les populations du littoral un résultat de beaucoup su<br />

périeur à celui de cette année. Les essais déjà tentés depuis longtemps<br />

sur la pomme de terre ont prjs un plus grand développement ; elle<br />

convient beaucoup<br />

aux Kabyles et, avant peu d'années, elle sera bien<br />

répandue dans le cercle. On les excite aussi à multiplier leurs semis<br />

de chanvre. Cette denrée est un des plus anciens produits du pays » (2).<br />

D'autres cultures encore furent essayées dans ce cercle : tabac,<br />

houblon, garance, nopal. Cette dernière plante était destinée à l'élevage<br />

de la cochenille, pour la fabrication d'une teinture rouge obtenue en<br />

traitant cet insecte.<br />

La plupart de ces essais semblent avoir été voués à l'échec, sauf<br />

peut-être, la pomme de terre. Il était évidemment difficile de demander<br />

pareil effort à des populations dont les moyens de culture restaient<br />

encore très rudimentaires..<br />

Notre curiosité se porta aussi vers les ressources minières du<br />

pays. On découvrit dans le cercle de Djidjelli, plusieurs mines de fer<br />

et de cuivre. Dès 1856, un rapport demande que « des compagnies se<br />

forment pour tirer parti des gisements de mines de fer que l'on trouve<br />

en grande quantité de Djidjelli jusqu'à Ziama... » (3). Féraud note de<br />

son côté dans son histoire de Bougie, qu'il a reconnu, pendant ses cour<br />

ses dans le cercle, certains gisements minéralogiques : «.une mine de fer<br />

très riche entre les Barbacha et les Béni Sliman, est exploitée par les<br />

Kabyles, une autre, très riche chez les Béni Sliman, et une mine de.<br />

(1) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> 8H2L Carton 12, dossier<br />

Rapport du 15 novembre 1854.<br />

(2) Archives du Gouvernement Général. <strong>Série</strong> 8H21. Carton 17, dossier<br />

Historique du cercle de Djidjelli en 1854.<br />

(3) Tableau de la situation des Etablissements français dans l'Algérie, en 1856,<br />

p. 410.<br />

n°<br />

n"<br />

1.<br />

4.

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