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1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf

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CHAPITRE IV<br />

LES NECESSITES DUNE CONQUETE DEFINITIVE<br />

DE LA KABYLIE ORIENTALE<br />

Dès la fin de 1849, différents motifs nous poussèrent à faire, de la<br />

conquête de la Kabylie Orientale, une nécessité urgente, qu'on ne pou<br />

vait plus retarder.<br />

Les raisons de sécurité étaient les plus impérieuses : la seule roule<br />

qui reliait Constantine à la mer par la vallée du Safsaf, n'avait jamais<br />

été sûre ; elle était constamment inquiétée par des bandes de pillards<br />

kabyles qui descendaient des montagnes voisines, puis regagnaient<br />

leur refuge une fois leur coup de main accompli. On avait créé pour<br />

tant, le long de la route, dès 1838,<br />

pour assurer les communications,<br />

quatre camps retranchés : à Smendou, Toumiet, El Arrouch et Eddis.<br />

Mais ces postes étaient trop faibles pour empêcher les Kabyles de venir<br />

piller les convois qui circulaient sur la route ; ils étaient souvent atta<br />

qués eux-mêmes par des bandes qui venaient se ruer contre leurs<br />

murs.<br />

Ainsi, dès 1838, des pillards kabyles enlevèrent un convoi sur la<br />

roule, puis vinrent attaquer, mais sans succès, le camp d'El-Arrouch,<br />

défendu seulement par une faible garnison de tirailleurs indigènes.<br />

Malgré le châtiment infligé aux tribus coupables par le Général Négrier<br />

en 1841 (1), l'agitation recommença dès l'année suivante, fomentée celte<br />

fois par un fanatique nommé Si Zerdoude. Après avoir soulevé le cercle<br />

de Bône, il était venu tenter sa chance dans la vallée de l'Oued Guebli.<br />

En exploitant la haine des montagnards contre les chrétiens, il réussit<br />

à soulever toutes les tribus des deux rives de l'Oued Guebli (2). Avec<br />

les contingents ainsi recrutés, il s'installa au Souk-el-Tleta, marché des<br />

Beni-Ishak, et de là ne cessa, pendant tout l'hiver 1842, d'inquiéter la<br />

route,<br />

poussant même l'audace jusqu'à faire assassiner des Européens<br />

sous les murs de Philippeville, et même dans l'intérieur de l'enceinte.<br />

Le colonel Brice sortit de cette ville avec un petit contingent pour aller<br />

le déloger, mais Si Zerdoude lui causa des dégâts. Enhardi par ce suc<br />

cès, il entraîna, dans la révolte, les Béni Mehenna, les mieux soumis<br />

pourtant de ces Kabyles, et au Sud, les Eulma. Ainsi renforcé, il donna<br />

ordre le 20 mai, d'attaquer simultanément les deux camps d'El Arrouch<br />

et d'Eddis. Le colonel Brice ayant pris soin de renforcer les garnisons<br />

de ces deux camps, les ennemis furent repoussés. Dès lors Si Zerdoude<br />

(1) Voir chapitre III.<br />

(2) Les Béni Toufout, Béni Ishak, Béni Salah, Ouled-el-Hadj et Béni Ouelban.

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