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tre marché présente jusqu'à 100.000 hectolitres de blé. Les huiles arri
vent aussi en grande abondance... dans le courant de l'année il a été
acheté sur le marché de Djidjelli :
94.776 hl de blé 19 fr. 93 = 1.888.794 frs
+ 6.160 hl d'huile à 100 fr. 82 = 621.108 frs
Total des affaires en blé et huile 2.509.902 frs »
Cuirs, cire, se vendaient aussi au marché de la ville et une partie
de toutes ces marchandises s'exportait vers Alger et même vers la
France, par Marseille et Sète.
Dès 1854, en effet, on s'occupa de projets d'amélioration du port
qui en avait grand besoin. La rade très peu protégée des vents du' Nord
et du Nord-Ouest était exposée à toutes les tempêtes et,
au début de
l'année 1854, sept bricks et une balancelle furent jetés contre la côte,
occasionnait de grosses pertes. Pour remédier à ces inconvénients, l'in
génieur ordinaire Billard établit, le 17 juin, un projet de travaux à
effectuer (1) : la ligne de récifs alignés d'Ouest en Est, depuis la pointe
de la presqu'île sur 900 mètres de longueur,
servirait de base à la
construction d'une jetée (A.C.) réunissant tous ces rochers ; et même,
si cette réalisation s'avérait insuffisante à établir le calme dans les
eaux du port, on prolongerait la jetée de 400 mètres (CD.) dans une
direction perpendiculaire à une ligne qui joindrait le Fort Duquesne
au cap Bougaroun. Il fallait aussi construire un quai (A.B.C.)
pour que
les navires de commerce puissent facilement débarquer et embarquer.
Tous ces travaux, de longue haleine, demandaient plusieurs an
nées avant d'être menés à bonne fin ; mais on pouvait tout de suite,
parer aux tâches les plus urgentes ; comme le port perdait continuelle
ment de son fond, il fallait, pour éviter le comblement de la petite
baie, s'opposer énergiquement à ce que personne ne jette rien dans le
port, puis combler la base AB de 75 mètres de longueur, comprise en
tre la pointe de la presqu'île et le premier rocher isolé. Ainsi serait
amorcé la construction du grand môle. De même on commencerait la
création du quai en établissant un bout de débarcadère près de la place
du marché aux grains,
dans les navires (2).
pour faciliter le transport des marchandises
Au cours des années suivantes, la plus grande partie de ces tra
vaux fut réalisée, en 1866, la jetée de 900 mètres était terminée, ainsi
que deux débarcadères en maçonnerie. Un nouveau projet fut alors
établi ayant pour but de prolonger de 140 mètres « dans les formes
qu'elle présente » la jetée existante, « qui a été reconnue insuffisante
pour produire un peu de calme le long des quais de débarquement » (3).
(1) Voir carte II.
(2) Archives du Gouvernement Général. Série 8H21 (Organisation, délimita
tion, historique des tribus, province de Constantine). Carton 17, dossier
résumé historique de l'année 1854.
(3) Cf. Tableau de la situation des Etablissements français dans l'Algérie,
année 1865-66, p. 244. Il semble que le projet de la jetée CD. de 400 m., établi
par Billard n'ait jamais été réalisé.
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