1948 T.16 Bis - 2e Série.pdf
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combats acharnés, les Béni Ider demandèrent l'aman ; puis ce fut le<br />
tour des Béni Mameur et des Beni-Ftah ; enfin celui des Ouled-Askeur.<br />
Le 24 juin la colonne se montra chez les Béni Habibi,<br />
et il fallut une<br />
action vigoureuse pour obtenir leur soumission. Elle arriva aussitôt<br />
près de l'embouchure de l'Oued-el-Kébir, à la limite du sercle de Dji<br />
djelli ; après avoir imposé obéissance aux Ledjenah et Beni-Salah.<br />
Désormais, toutes les tribus du cercle sauf les Béni Afeur, dont le<br />
territoire, trop méridional n'avait pas été visité, avaient fait acte de<br />
soumission.<br />
La même besogne devait s'accomplir maintenant, dans la région<br />
de Collo et de l'Oued Guebli. Le 1"<br />
juillet, Saint-Arnaud se porta sur<br />
la rive droite de l'Oued-el-Kébir, soumit successivement les Béni Bel-<br />
Aïd, Béni Meslem, Djebala, Béni Fergan et Mchat, tout en remontant<br />
la vallée jusque chez les Ouled-Aïdoun. Pendant ce trajet il avait fallu,<br />
comme depuis le début de la campagne, livrer d'incessants combats<br />
pour arriver à obtenir des soumissions. Après quelques jours de repos,<br />
au bivouac d'El-Milia, la division se remit en marche le 12 juillet, en<br />
direction de Collo. Il fallait traverser les crêtes des Beni-Toufout sé<br />
parant l'Oued-el-Kébir de l'Oued Guebli ; la vallée de l'Oued Izouggar,<br />
affluent du Guebli aurait été un passage assez commode s'il n'avait<br />
été fortement défendu par les Béni Toufout, renforcés par une fraction<br />
encore insoumise des Ouled-Aïdoun, et par des contingents venus de<br />
chez les Achach et les Béni Ishak du Goufi. Le Général préféra engager<br />
la colonne sur les crêtes voisines pour redescendre ensuite sur l'Oued<br />
Guebli,<br />
qu'il suivit sans difficulté jusqu'à Collo où il arriva le 15 juil<br />
let. La petite ville était notre alliée, mais il fallait punir les tribus voi<br />
sines des Achach et les Béni Ishak, qui avaient attaqué le commandant<br />
supérieur supérieur de Philippeville, et menacé plusieurs fois la viile<br />
de Collo. C'est pourquoi le 16 et le 17, un détachement fut lancé contre<br />
les villages des Achach. Un autre contingent dirigé contre les Béni<br />
Ishak eut à combattre un rassemblement important, comprenant aussi<br />
des Ouled Attia et des Aïchaoua. Partout nos armes furent victorieuses<br />
et le résultat de ces deux journées fut d'amener au camp les Achach.<br />
Pendant ces opérations, Collo fut entouré d'ouvrages en terre par les<br />
troupes restées au camp. On y nomma un nouveau caïd, chargé de re<br />
présenter nos intérêts. Puis brusquement, le 18 juillet, le Général ar<br />
rêta les opérations, annonça la fin de la campagne et renvoya les trou<br />
pes dans leurs garnisons.<br />
La fin hâtive de cette campagne a été jugée très diversement par<br />
les historiens. Tous s'accordent pour constater que le plan des opéra<br />
tions, annoncé au début de la campagne, n'avait été qu'en partie réa<br />
lisé. Dans le pâté de Collo, les Béni Ishak, Ouled Attia et Aïchaoua,<br />
restaient encore insoumis. Coilo n'avait pu être occupé malgré les<br />
demandes pressantes des Colliotes ; la route de Philippeville restait<br />
comme auparavant à la merci d'attaques de la part des montagnards<br />
de la rive droite de l'Oued Guebli, qui n'avaient pas été visités.