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Actes des JEG2 - Index of - ENSET

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Colloque Marché <strong>des</strong> Capitaux ok 3/06/07 17:14 Page 39<br />

Management <strong>des</strong><br />

organisations et PME 39<br />

a) Différenciation et avantages concurrentiels<br />

Même si la théorie <strong>des</strong> avantages comparatifs Ricardiens est critiquée, particulièrement<br />

pour ses hypothèses qui ne répondent plus à la réalité <strong>des</strong> échanges commerciaux<br />

modernes, elle constitue le fondement de toutes les constructions théoriques sur la<br />

compétitivité.<br />

Les avantages comparatifs Ricardiens trouvent leurs origines dans les écarts de coûts<br />

ou de productivité établis sur la base <strong>des</strong> coûts relatifs en travail nécessaire pour<br />

l’obtention d’une quantité du bien échangé. Mais ceci n’implique pas comme on<br />

l’affirme parfois, que l’analyse de Ricardo ne prenne en considération parmi les facteurs<br />

de production que le travail. Bien au contraire, « Ricardo prend explicitement en<br />

compte le rôle du capital physique (les équipements, les bâtiments, etc.) dont l’emploi<br />

est toujours indispensable pour produire les différents biens. Mais ces bien capitaux<br />

c o n s t ituent, en quelque sorte, du trava il en conserve qui s’ajoute au trava il<br />

immédiatement appliqué à la production ». 1<br />

Pour Ricardo, les prix <strong>des</strong> biens échanges dépend de ceux <strong>des</strong> facteurs utilisés pour<br />

leur production, ces derniers étant partout les même quand ces facteurs sont<br />

échangés. La différence <strong>des</strong> coûts relatifs <strong>des</strong> biens échangés reflète ainsi celle <strong>des</strong> prix<br />

relatifs <strong>des</strong> éléments non échangeables utilisés comme facteurs de productions. Pour<br />

les néoclassiques, les avantages concurrentiels sont fondus sur la différenciation dans<br />

les dotations en facteurs. C’est à dire que les différences entre les coûts comparatifs<br />

viennent du fait que l’on utilise les facteurs de production dans <strong>des</strong> proportions<br />

différentes pour produire différents biens et du fait que les dotations relatives <strong>des</strong><br />

nations en facteurs différents.<br />

La théorie de Heckscher-Ohlin, qui constitue le fondement de la théorie néoclassique<br />

<strong>des</strong> avantages concurrentiels, est basée sur les deux faits suivants :<br />

- inégalité dans les dotations factorielles relatives,<br />

- différentes intensités dans leur utilisation.<br />

De ce fait, Cette théorie affirme que les échangistes doivent se spécialiser dans la<br />

p roduction <strong>des</strong> biens échangés utilisant le plus intensivement le facteur non<br />

échangeable dont ils disposent le plus. Elle établit également que le facteur le plus<br />

abondant bénéficiera <strong>des</strong> retombées <strong>des</strong> échanges ou en d’autres termes « que le loyer<br />

relativement abondant augmentera par rapport à celui du facteur moins abondant. 2 »<br />

C’est le cas par exemple du capital humain incarné par les trava illeurs<br />

qualifiés mais dont la mobilité est limité par les lois sur l’immigration ou par leur<br />

attachement personnel à leur pays. On pourrait alors dire dans ce cas que ce sont les<br />

dotations en qualifications différentes selon les pays qui représentent les facteurs<br />

déterminant leurs avantages comparatifs respectifs. En effet, les pays impliqués<br />

dans les échanges fabriquent et exportent les biens correspondant le mieux au niveau<br />

de qualification qui caractérise la plus grande partie de leur main–d’œuvre.<br />

Les théories précédentes constituent généralement le fondement de tout essai<br />

d ’ e x p lication <strong>des</strong> avantages concurrentiels. Cependant, malgré leur importance<br />

théorique, deux types de critiques sont souvent leur adressées, notamment lorsqu’on<br />

tient compte de l’évolution <strong>des</strong> échanges au cours <strong>des</strong> vingt dernières années :<br />

(1)<br />

René Sandretto : Le commerce international, Éditions Armand Colin ; 1993. P. 57<br />

(2)<br />

Problèmes économiques, n° 2816, P.24<br />

<strong>ENSET</strong> de Mohammedia<br />

les 12 et et 13 mai 2006<br />

2me 2me<br />

rencontre

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