Actes des JEG2 - Index of - ENSET
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Colloque Marché <strong>des</strong> Capitaux ok 3/06/07 17:14 Page 87<br />
Management <strong>des</strong><br />
organisations et PME 87<br />
par l’actionnaire sur le manager ont renforcé l’orientation financière de la croissance.<br />
La rentabilité a ainsi progressivement pris le pas sur la taille. La baisse <strong>des</strong> effectifs,<br />
voire du chiffre d’affaires, les désinvestissements ciblés (lease-back par exemple) sont<br />
de plus en plus pratiqués au nom de la création de valeur. En septembre 1999, lorsque<br />
le tout nouveau PDG du groupe Michelin annonce un plan de productivité devant se<br />
traduire par la suppression de 7500 emplois sur 3 ans au niveau européen (soit 10%<br />
<strong>des</strong> effectifs), l’action Michelin gagne le lendemain 12,5 % en bourse. Ce qui a pu<br />
choquer l’opinion publique à l’époque est devenu, par la suite, un signal relativement<br />
banal, adressé presque quotidiennement aux marchés financiers.<br />
La recherche d’une croissance rentable concerne bien sûr prioritairement les sociétés<br />
cotées, elle se diffuse néanmoins de plus en plus au sein <strong>des</strong> PME, du fait de<br />
l ’i n t e rdépendance croissante entre ces dernières et les gran<strong>des</strong> entre p r i s e s ,<br />
interdépendance non seulement économique, mais aussi capitalistique, car de plus en<br />
plus de PME se trouvent intégrées sous une forme ou une autre dans <strong>des</strong> groupes.<br />
III. LES DÉTERMINANTS DE LA CROISSANCE DE L’ENTREPRISE<br />
III.1. Au niveau théorique<br />
Il n’y a pas à ce jour de véritable théorie de la croissance au niveau de l’entreprise,<br />
mais un ensemble morcelé et disparate, qui n’apporte pas de réponse globale à la<br />
problématique de la croissance, alors même que cette question est au centre <strong>des</strong><br />
préoccupations <strong>des</strong> dirigeants et <strong>des</strong> acteurs économiques, un peu partout dans le<br />
monde 11 .<br />
Sans prétendre à l’exhaustivité, on peut néanmoins apporter quelques éclairages<br />
partiels sur cette question, à travers les théories suivantes.<br />
III.1.A. La théorie microéconomique néo-classique<br />
Selon cette théorie, non seulement la croissance n’est pas expliquée, puisque<br />
l’entreprise est dénuée de toute existence propre (notion de firme point ou de boîte<br />
noire), mais elle n’est même pas envisagée : une concurrence « saine et non<br />
faussée » passe par la confrontation sur le marché d’un très grand nombre<br />
d’entreprises de petite taille, de manière à ce qu’aucune ne puisse influencer la<br />
détermination du prix. C’est la fameuse hypothèse d’atomicité. En théorie donc,<br />
l'entreprise augmentera ses ventes jusqu'à ce que le prix de vente unitaire de ses<br />
produits soit égal au coût marginal. Ce qui revient à dire que la taille « optimale » de<br />
l’entreprise lui échappe largement, puisqu’elle lui est imposée par le fonctionnement et<br />
la structure <strong>des</strong> marchés. Dans tous les cas, cette taille devra être contenue, condition<br />
sine qua non pour que l’esprit du capitalisme, par le libre jeu du marché, soit préservé.<br />
III.1.B. La théorie <strong>des</strong> ressources et <strong>des</strong> compétences<br />
Dans son ouvrage de référence (The Theory <strong>of</strong> the Growth <strong>of</strong> the Firm - 1959), Penrose<br />
(11)<br />
Voir à ce sujet les déclarations récentes de Driss Jettou pour le Maroc dans “La Vie Économique” du 21<br />
avril 2006, article intitulé « 30 000 entreprises à créer en 3 ans ».<br />
<strong>ENSET</strong> de Mohammedia<br />
les 12 et 13 mai 2006<br />
2me<br />
rencontre