Actes des JEG2 - Index of - ENSET
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Colloque Marché <strong>des</strong> Capitaux ok 3/06/07 17:14 Page 75<br />
1 75<br />
Marché <strong>des</strong> Capitaux<br />
et financement d’entreprises<br />
Management <strong>des</strong><br />
organisations et PME 75<br />
III . SUR LA PME<br />
Là encore, force est de constater que le langage courant fait référence à « la » PME,<br />
alors que les recherches insistent sur la multiplicité <strong>des</strong> types de PME. Celles-ci<br />
reposent cependant sur un fonds (et un fond) communs, à savoir, un certain nombre<br />
de traits que l’on peut considérer comme spécifiques.<br />
Le stéréotype (ou simplement l’archétype) de « la » PME comprend quelques éléments<br />
simples : le rôle du propriétaire-dirigeant et de sa logique d’action, une organisation<br />
relativement simple, hiérarchisée et centrée sur le « patron », un encastrement fort, à<br />
la fois sur le territoire et dans le champ concurrentiel.<br />
Cette présentation peut s’appuyer sur un modèle logique, propre à la théorie<br />
économique de la firme. Il est ensuite possible d’en montrer les multiples variantes<br />
concrètes.<br />
III.1. La PME, modèle économique de la firme<br />
La théorie économique ne connaît pas l’entreprise, mais la firme, c’est-à-dire, au sens<br />
étymologique (du latin firma, signature), un « réseau de contrats », « nexus <strong>of</strong><br />
contracts » passés entre différents agents économiques.<br />
La firme se modélise sous la forme d’une fonction objectif à optimiser, en se fondant<br />
sur <strong>des</strong> hypothèses limitatives et sur un raisonnement purement déductif, de type<br />
« si… alors ».<br />
Pour notre part, nous avons distingué trois grands modèles.<br />
a) La firme représentative est sans nul doute le modèle le plus proche de la PME<br />
Le modèle de firme représentative est connu de tout apprenti économiste, puisqu’il est<br />
le fondement (voire le pont-aux-ânes) de ce que l’on appelle la théorie marginaliste de<br />
l’équilibre microéconomique. Il a été formulé dans les années 1880 par l’économiste<br />
anglais Alfred Marshall, doyen de l’Université de Cambridge, dans ses célèbres «<br />
Principles <strong>of</strong> Economics ». Marshall y voyait explicitement une représentation idéalisée<br />
<strong>des</strong> entreprises issues de la révolution industrielle anglaise, encore abondantes à cette<br />
époque.<br />
Les présupposés sont les suivants : l’entreprise est dirigée par son propriétaire, au point<br />
qu’elle est supposée implicitement ne pas lui survivre ; ce propriétaire 16 recherche la<br />
maximisation de son pr<strong>of</strong>it (ce qui signifie que, logiquement, il ne refusera jamais,<br />
toutes choses égales par ailleurs, un pr<strong>of</strong>it supérieur) ; l’organisation productive repose<br />
sur deux facteurs de production, sous formes de flux de services fournis par le capital<br />
(supposé fixe en courte période : la machine à vapeur donne un flux d’énergie<br />
indivisible) et le trava il (parfa itement divisible en heures de trava il fournies).<br />
Les prix <strong>des</strong> facteurs comme <strong>des</strong> produits finis sont donnés par le marché et les<br />
productivités du capital et du travail par l’état de la technique. Il est clair que, en «<br />
longue période », c’est-à-dire en tenant compte du choix d’investissement, le chef<br />
d’entreprise choisira le couple capital-travail qui donne la technologie conduisant au<br />
coût de production le plus bas 17 .<br />
(16)<br />
Bizarrement, Alfred Marshall évacue le mot entrepreneur, au point qu’il n’y est même pas fait mention<br />
dans le volumineux index analytique, à la fin <strong>des</strong> Principles.<br />
(17)<br />
Bien entendu, l’entrée et la sortie du marché sont libres.<br />
<strong>ENSET</strong> de Mohammedia<br />
les 12 et 13 mai 2006<br />
2me<br />
rencontre