Actes des JEG2 - Index of - ENSET
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Colloque Marché <strong>des</strong> Capitaux ok 3/06/07 17:14 Page 88<br />
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Colloque Management PME<br />
est sans doute la première à poser la problématique de la croissance de l’entreprise en<br />
termes de ressources. Elle voit dans l’excès (slack) <strong>des</strong> ressources (matérielles,<br />
immatérielles, et humaines) de la firme et dans son aptitude à accumuler de<br />
l’expérience, les deux facteurs qui lui permettent de croître. La théorie évolutionniste<br />
(Nelson, Winter, Dosi – 1982) va reprendre cette idée selon laquelle la dynamique de<br />
la croissance (et l’avantage concurrentiel qui en résulte) est directement liée à<br />
l’exploitation <strong>des</strong> ressources disponibles dans l’entreprise. Selon cette théorie, les<br />
firmes se diffé rencient par le développement de routines (individuelles et<br />
organisationnelles) qui constituent leur patrimoine. Ces routines sont le fruit d'un<br />
processus d'apprentissage cumulatif qui se traduit à la fois par une amélioration <strong>des</strong><br />
processus existants et par la découverte de nouveaux mo<strong>des</strong> opératoires. Le sentier<br />
d'évolution résulte d’une tension entre 3 processus en interaction :<br />
- un processus de continuité (ou d'héré d ité) lié à l’exploitation et<br />
l’appr<strong>of</strong>ondissement <strong>des</strong> routines existantes<br />
- un processus de rupture lié au changement dans les routines induit notamment<br />
par les opportunités technologiques<br />
- un processus de sélection exercé par l’environnement : les firmes les moins<br />
adaptées à ce dernier étant condamnées à s’adapter ou à disparaître<br />
III.1.C. La théorie de la contingence<br />
L’école d’Atson (1968) et Mintzberg (1982) insistent sur l’importance de la taille comme<br />
facteur explicatif (ou prédictif) majeur de la structuration de l’organisation. Plus une<br />
entreprise est de grande taille, plus son organisation est élaborée et formalisée. Si cette<br />
approche ne permet pas d’expliquer la dynamique de la croissance, elle permet<br />
néanmoins de mettre en évidence les effets de seuil en termes d’effectif et les<br />
problèmes organisationnels qui leur sont liés. L’approche dite « métamorphique » de<br />
Greiner (1972) est une bonne illustration de ces « crises de croissance » liés aux<br />
changements de structure rendus nécessaires par l’augmentation <strong>des</strong> effectifs 12 . Elle<br />
est en phase avec son époque (début <strong>des</strong> années 70) qui veut que toute petite<br />
entreprise a vocation à devenir grande, cette vision déterministe étant une nouvelle fois<br />
largement démentie par les faits.<br />
(12)<br />
L. E. Greiner, "Evolution and revolution as organizations grow", HBR, 1972<br />
2me<br />
rencontre<br />
<strong>ENSET</strong> de Mohammedia<br />
les 12 et 13 mai 2006