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Actes des JEG2 - Index of - ENSET

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Colloque Marché <strong>des</strong> Capitaux ok 3/06/07 17:14 Page 73<br />

Management <strong>des</strong><br />

organisations et PME 73<br />

propriété d’une affaire stable, donnant un revenu régulier, propice à l’accumulation du<br />

patrimoine personnel et familial. On est proche de l‘entrepreneur smithien, décrit par<br />

Say (lui-même entrepreneur vers 1806).<br />

c ) Le troisième cas est celui de l’innovateur « pur ».<br />

Il dispose davantage d’une idée que de capitaux, peu motivé par la perspective de<br />

gérer quotidiennement une affaire, espérant davantage le « jackpot » qu’une retour<br />

régulier sur l’investissement. La « bulle Internet » a donné l’occasion d’observer<br />

nombre de ces « entreprenants ». S’il est clair que le degré de risque est élevé (ainsi<br />

que les perspectives de gain en cas de réussite), l’investissement personnel en capitaux<br />

reste limité, s’agissant bien souvent d’activités immatérielles ou intellectuelles et<br />

l’apport financier étant confié à <strong>des</strong> institutions spécialisées. Mais il est clair également<br />

que ce tissu de TPE émergentes et hautement vulnérables favorise un « bouillon de<br />

culture » dont sortiront ultérieurement les « vedettes du marché ».<br />

d) Le quatrième cas est celui de l’entrepreneur manager.<br />

C’est en fait un dirigeant (souvent un gérant salarié), possédant une part limitée du<br />

capital. Son objectif est alors d’assurer une rémunération <strong>des</strong> actionnaires, en gérant<br />

l’affaire, non seulement « en bon père de famille », comme dit le Code Civil, mais en<br />

« manager rationnel », ce qui implique par exemple de rechercher la croissance du<br />

chiffre d’affaires, la réduction <strong>des</strong> coûts (licenciements compris), une politique<br />

commerciale agressive, un plan d’affaires (business plan), une adaptation <strong>des</strong> produits<br />

aux changements de la demande, etc.<br />

Ce dernier cas est d’autant plus important que, désormais, le capital d’un grand nombre<br />

de « PME » est en fait contrôlé par <strong>des</strong> groupes industriels ou financiers, directement<br />

ou au travers de filiales. Tel est notamment le cas de plus de la moitié <strong>des</strong> PME<br />

françaises dans les industries agro-alimentaires. Mais c’est aussi le cas de nombre de<br />

« PME » implantées sur la façade sud de la Méditerranée (par exemple, le textile<br />

marocain).<br />

Le risque est lors que les propriétaires, moins attachés à la pérennité de l’entreprise<br />

qu’à la fructification de leurs capitaux, n’hésitent pas à « retirer leurs billes », à céder,<br />

voire fermer l’affaire en cas de perte de compétitivité.<br />

L’autre risque, classique, survient lorsque le capital est réparti entre les héritiers, parfois<br />

sur plusieurs générations. L’entreprise familiale voit surgir <strong>des</strong> conflits d’intérêts, <strong>des</strong><br />

divergences de vue, voire, tout simplement, l’indifférence à l’égard de l’avenir de<br />

l’entreprise – quitte à revendre leurs actions au plus <strong>of</strong>frant (un groupe puissant, ou un<br />

concurrent direct, par exemple) ou à refuser <strong>des</strong> augmentations de capital ou la mise<br />

en réserve <strong>des</strong> bénéfices.<br />

e) On ajoutera enfin, un dernier cas, celui <strong>des</strong> co-entrepreneurs.<br />

Il peut d’abord s’agir de créateurs qui s’associent dans une nouvelle affaire. Le cas<br />

classique est celui de personnes possédant <strong>des</strong> compétences complémentaires (un<br />

ingénieur et un gestionnaire, par exemple). Un cas moins classique, mais en plein<br />

développement, est celui d’affaires nécessitant <strong>des</strong> compétences très spécialisées, mais<br />

fortement complémentaires dans la conduite de projets.<br />

L’autre cas est celui <strong>des</strong> héritiers directs, qui se répartissent les tâches à la deuxième<br />

ou troisième génération. L’exemple-type est l’entreprise Bapterosses, citée plus haut ,<br />

où les époux (centraliens ou polytechniciens) <strong>des</strong> trois filles du fondateur prennent en<br />

charge, l’un la manufacture à Briare, l’autre le commercial dans le Monde entier, et<br />

l’autre l’administration générale au siège social à Paris.<br />

<strong>ENSET</strong> de Mohammedia<br />

les 12 et 13 mai 2006<br />

2me<br />

rencontre

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