23.04.2015 Views

Actes des JEG2 - Index of - ENSET

Actes des JEG2 - Index of - ENSET

Actes des JEG2 - Index of - ENSET

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Colloque Marché <strong>des</strong> Capitaux ok 3/06/07 17:14 Page 54<br />

1 54<br />

Colloque Management PME<br />

dépendance de l’entreprise et peut être la perte de son contrôle.<br />

- l’hésitation à s’engager sur les échéances longues en regard <strong>des</strong> risques<br />

d’insolvabilité qui peuvent être causés par <strong>des</strong> changements conjoncturels.<br />

- le comportement du banquier, qui est généralement réticent et plus exigeant en<br />

matière de garanties lorsqu’il s’agit <strong>des</strong> crédits à long terme.<br />

Outre la viabilité du projet et la structure financière de l’entreprise, le montant et la<br />

durée de crédit sont généralement déterminés par l’attitude de l’entrepreneur qui<br />

sollicite le crédit et par le comportement de son banquier. Ainsi, le crédit repose<br />

essentiellement sur la nature de relations existantes entre ces deux partenaires, à<br />

savoir l’entrepreneur et le banquier.<br />

Les sentiments exprimés par les entrepreneurs rencontrés laissent apparaître un<br />

jugement négatif envers les banquiers. Ainsi, 56 % de ces entrepreneurs qualifient de<br />

mauvaises et douteuses leurs relations avec les banques, 25 % les qualifient de<br />

moyennes, 13 % les évaluent d’assez bonnes et seulement 6 % les qualifient de<br />

bonnes.<br />

Ces jugements laissent prédominant un sentiment d’insatisfaction chez 75 % de ces<br />

entrepreneurs qui se plaignent du comportement de leurs banquiers et de la qualité<br />

<strong>des</strong> services qui leur sont <strong>of</strong>ferts.<br />

En effet, du point de vue de 80 % de ces dirigeants, les banquiers ne sont jamais<br />

satisfaits de la structure financière <strong>des</strong> PE et accusent leurs dirigeants de la non<br />

transparence en matière d’information financière et de surévaluation <strong>des</strong> projets<br />

proposés pour le financement.<br />

La seconde cause, avancée par 77 % de ces entrepreneurs, est l’exigence <strong>des</strong><br />

banquiers en matière de garantie qui dépasse souvent les montants <strong>des</strong> crédits <strong>of</strong>ferts<br />

et qui est demandée généralement sous forme d’hypothèque dans 95 % <strong>des</strong> cas,<br />

de nantissement dans 25 % <strong>des</strong> cas et, enfin, le cautionnement pour 15 % <strong>des</strong><br />

entrepreneurs qui sont généralement <strong>des</strong> jeunes promoteurs.<br />

Les délais d’octroi du crédit sont aussi critiqués ; Ils sont considérés comme très longs,<br />

notamment lorsqu’il s’agit de crédits d’investissement, ce qui constitue pour eux, une<br />

contrainte importante au développement de leurs activités. Pour 45 % <strong>des</strong> enquêtés,<br />

ces délais varient souvent entre deux et trois mois. Pour 35 %, les deman<strong>des</strong> mettent<br />

plus de quatre mois avant d’aboutir.<br />

Pour expliquer les causes de ces retards, ces entrepreneurs ont avancé que les<br />

banquiers considèrent généralement comme mauvais les dossiers présentés par les<br />

entrepreneurs, ce qui demande parfois leur révision, plus d’une fois. Ils jugent<br />

également, les fonds propres et les garanties avancées insuffisants, ce qui nécessite<br />

<strong>des</strong> « va et vient » et <strong>des</strong> discussion « marathon ». À tout cela, s’ajoutent souvent <strong>des</strong><br />

raisons personnelles.<br />

En tant que charges d’exploitation, le service de crédits constitue l’un <strong>des</strong> principaux<br />

coûts de facteurs pour les PE. En effet, 85 % <strong>des</strong> enquêtés estiment que le coût de<br />

crédit est très élevé, contre 15 % qui le trouvent normal. A quoi cela est dû ? 70 % de<br />

ces entrepreneurs considèrent les taux d’intérêt comme responsables, alors que 30 %<br />

ajoutent à ces taux, d’autres charges bancaires et fiscales, à savoir les agios, les<br />

commissions et la TVA.<br />

Il convient de préciser que, depuis la libération <strong>des</strong> taux d’intérêts débiteurs en 1996;<br />

les tarifs appliqués consistent à majorer les taux de référence (appliqués à la meilleure<br />

2me<br />

rencontre<br />

<strong>ENSET</strong> de Mohammedia<br />

les 12 et 13 mai 2006

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!