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Numéro complet (pdf) - acelf

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Les relations entre communautés linguistiques en contexte scolaire et communautaire :regards croisés sur Montréal et Bruxellesla Communauté française, sous des conditions très strictes, il n’est guère développéà Bruxelles (5 % à 10 % des écoles francophones de la capitale proposaient ce typed’enseignement en 2006, voir www.enseignement.be). Outre des problèmes organisationnels,l’enseignement en immersion a comme concurrent direct l’enseignementnéerlandophone à Bruxelles. En effet, contrairement aux autres régions, lesparents bruxellois jouissent de la « liberté du père de famille » et depuis les années1980 de plus en plus de parents francophones de la capitale choissent d’inscrire leursenfants dans les écoles de la Communauté flamande. Ceci permet à l’enseignementnéerlandophone d’augmenter ses parts de marché dans l’enseignement à Bruxelles(en moyenne 16,7 % de la population scolaire à Bruxellles en 2000, pour moins de10 % de néerlandophones dans la capitale; Mettewie, 2004). Les statistiques au 1 erfévrier 2007 (www.vgc.be/onderwijs/) indiquent que l’enseignement maternel (de3 à 6 ans) accueille 10 % d’enfants néerlandophones et 20 % d’enfants bilinguesfrançais/néerlandais, pour 29 % de francophones et 41 % d’allophones. Même si laproportion d’élèves néerlandophones est plus importante aux niveaux primaire etsecondaire (14 % et 34 % de néerlandophones et 21 % et 28 % de bilingues), laprésence d’élèves ne parlant pas le néerlandais à la maison reste très importantedans ces écoles néerlandophones de la capitale. Nous n’aborderons pas ici les motivations,ni les implications pédagogiques ou de politique linguistique que celaimplique (voir Mettewie, 2008), mais bien la situation particulière de contact que celaengendre. En effet, les écoles néerlandophones de Bruxelles sont un des rares lieuxoù des membres des deux principales communautés linguistiques se côtoient quotidiennementet grandissent ensemble. C’est le principal cas de contact intergroupedans une société belge de plus de plus polarisée.Il apparaît donc queles contacts entre communautéslinguistiqueshistoriques à Montréalet à Bruxelles soientloin d’être institutionnaliséset dépassent lesfrontières linguistiquesimposées par lessystèmes scolaires.L’impact des milieux scolaires et communautaires surles rapports intercommunautairesIl apparaît donc que les contacts entre communautés linguistiques historiquesà Montréal et à Bruxelles soient loin d’être institutionnalisés et dépassent les frontièreslinguistiques imposées par les systèmes scolaires. Il est donc intéressantd’analyser l’impact que ces contacts peuvent avoir sur les rapports intergroupes desjeunes citadins.Si les méthodologies des études présentées dans cette contribution diffèrent, lesobjectifs et les résultats quant à eux convergent. Nous présenterons donc en parallèlel’analyse de la situation à Montréal et à Bruxelles et conclurons par une comparaisondes résultats et des questionnements qu’ils impliquent.Le portrait montréalaisDeux recherches récentes, soit celle de Pagé et ses collaborateurs (2007) et cellede Côté (2005), permettent de mieux saisir l’état actuel des rapports entre francophoneset anglophones dans les milieux scolaires et communautaires montréalais.volume XXXVI:1, printemps 200812www.<strong>acelf</strong>.ca

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