Relever le défi de la diversité : une comparaison des idéologies en éducation en contexte minoritaire et majoritaire auNouveau-Brunswick et en Saskatchewand’objectifs et de missions des divisions scolaires et d’écoles francophones, afin devoir si la diversité était mentionnée ou comment la clientèle cible était présentée.Dans un second temps, nous présenterons une analyse documentaire qualitativede ce matériel. La rareté du matériel ne justifiait pas une analyse quantitative.Notre analyse comporte deux volets. Le premier relève d’une technique assez classiquede l’analyse du discours, soit l’étude de l’énonciation. Nous nous sommesintéressés à la façon dont les groupes étaient désignés, en particulier dans le but decerner les conceptions exprimées de la diversité interne, ou de son absence. Lesecond et principal volet de l’analyse consiste à interpréter la façon dont les politiquesmises en œuvre présentent l’insertion de l’élève immigrant, avec un intérêtparticulier sur ce que cela révèle comme attentes par rapport au résultat final, entermes de conceptions de la diversité ethnoculturelle. Ces types d’attentes sontclassés selon les catégories décrites précédemment, développées par Fleras et Elliott,ainsi que, dans une moindre mesure, celles de Poirier.En terminant, mais de manière parfois concomitante à nos analyses du premieret second volets, nous avons confirmé l’orientation et la mise en application de cespolitiques par des entrevues téléphoniques ou en personne avec les personnesresponsables de ces programmes. Cette démarche a également permis de compléterl’inventaire des mesures ou programmes administratifs existants. Ces employés desministères et des divisions scolaires étaient informés de la nature de notre recherche;nous les avons surtout invités à décrire les mesures entreprises, mais aussi à discuterdes objectifs sous-jacents, afin de corroborer nos interprétations. Peu de personness’occupent de tels programmes; nous nous sommes limités aux répondants clés dansles deux provinces, soit trois ou quatre personnes par province.ContexteL’immigration au Nouveau-Brunswick et en SaskatchewanLa Saskatchewan et le Nouveau Brunswick figurent parmi les six provinces qui,en 2007, géraient l’immigration par le biais d’ententes fédérales-provinciales. Lespremières ententes furent signées respectivement en 1998 pour la Saskatchewan eten 1999 pour le Nouveau-Brunswick, puis renouvelées ou refaites par la suite(Bourgeois et al., 2006). Au Nouveau-Brunswick, le « programme des candidats » relevaitjusqu’à tout récemment du ministère Entreprises Nouveau-Brunswick, mais, en2007, une nouvelle politique plus englobante a créé un Secrétariat à la repopulationavec deux volets, soit le rapatriement et l’immigration 4 .Ces deux provinces n’ont donc pas une longue expérience de l’accueil des immigrants,et leur communauté francophone encore moins. Les chiffres donnés précédemmenten témoignent. La communauté fransaskoise a exploré certains aspects dela diversité dans sa Commission sur l’inclusion (Denis et al., 2006), mais on ne peut4. Cette nouvelle politique était en préparation depuis quelques années mais un changement de gouvernementen octobre 2006 a considérablement retardé le processus en le réorientant vers une approche plus globale.volume XXXVI:1, printemps 2008148www.<strong>acelf</strong>.ca
Relever le défi de la diversité : une comparaison des idéologies en éducation en contexte minoritaire et majoritaire auNouveau-Brunswick et en Saskatchewanpas dire que des services ou des structures d’accueil existent. Ainsi, l’accueil etl’intégration des immigrants sont laissés à des initiatives ponctuelles qui varient considérablementd’un immigrant à un autre (Gallant, Roy et Belkhodja, 2007). Du côtédu Nouveau-Brunswick, les francophones se sont dotés de quelques structuresd’accueil et d’intégration des immigrants, en particulier le Carrefour d’immigrationrurale (CIR) à Saint-Léonard, dans le nord-ouest de la province, et plus récemment leCentre d’accueil et d’intégration des immigrants du Moncton métropolitain (CAI-IMM), qui offre des services spécifiquement en français à Moncton 5 . De plus, uneréflexion plus englobante et systématique est en cours depuis plusieurs années sousl’égide de la Table de concertation sur l’immigration francophone au Nouveau-Brunswick. Cette table réunit la Société des Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick, des représentants des gouvernements provincial et fédéral, divers organismesfrancophones, et quelques chercheurs du Centre Métropolis Atlantique, maisparmi les quelques initiatives concrètes, aucune n’est liée directement au secteur del’éducation.Le système éducatif au Nouveau-Brunswick et en SaskatchewanPour comprendre la structure et l’orientation des programmes d’accueil scolaire,il est important de situer le contexte du système scolaire francophone de chacunedes provinces, car elles diffèrent grandement à ce chapitre. En effet, au Nouveau-Brunswick, le ministère de l’Éducation est entièrement dédoublé à partir du sousministrepour ce qui a trait au programme et au curriculum, et ce, depuis 1974(Basque, Barrieau et Côté, 1999 : p. 96), reflétant ainsi la dualité linguistique de laprovince 6 . En outre, le système scolaire est structuré selon deux cartes géographiquesrépartissant les conseils scolaires francophones et anglophones et les régions administrativessur l’ensemble de la province, en deux systèmes indépendants l’un del’autre. En conséquence, une région donnée est régie aussi bien par un conseil scolairefrancophone qu’un conseil scolaire anglophone, qui dirigent chacun leurs propresécoles et qui s’étendent sur des territoires différents. Les districts francophonessont moins nombreux en raison des effectifs plus limités et sont divisés selon desfrontières différentes qui ne recoupent qu’occasionnellement celles des districtsanglophones. Dans ce contexte, le système scolaire francophone au Nouveau-Brunswick dispose d’une certaine autonomie institutionnelle, qui pourrait lui permettrede développer des programmes relevant d’une approche idéologique proprerelativement à l’intégration des immigrants.En revanche, du côté de la Saskatchewan, l’autonomie institutionnelle desécoles francophones est moindre, dans la mesure où le regroupement le plus élevé sesitue au niveau de la division scolaire plutôt qu’au niveau ministériel. En effet, en5. Il existait bien un autre organisme desservant les immigrants francophones de la région, mais il s’agissaitd’un organisme bilingue à prédominance anglophone.6. Les francophones du Nouveau-Brunswick représentent un tiers de la population provinciale. Cette dualitédémographique s’est traduite au niveau des structures politiques par l’établissement de la dualité linguistiqueau niveau gouvernemental (Loi sur les langues officielles de 1969; Loi 88, reconnaissant l’égalité des deuxcommunautés linguistiques du Nouveau-Brunswick) (Bourgeois et al., 2006).volume XXXVI:1, printemps 2008149www.<strong>acelf</strong>.ca
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