Les relations école - familles immigrées au Québec et en Catalogneobligatoire faisant référence à la scolarisation des élèves immigrés ou à la reconnaissancede la diversité culture interne à la société.Souvent, les enjeux de la diversité n’ont pas été présentés sous l’angle de la différenciationculturelle ou bien des inégalités sociales, réelles ou potentielles, maiscomme une adaptation scolaire aux élèves ayant des déficits sensoriels, physiques oupsychiques. Il existe un danger à réduire l’interculturalité à un chapitre de plus del’éducation spéciale. Autrement dit, d’une manière plus ou moins explicite, la formationdes enseignants à la prise en charge de la diversité culturelle s’apparenterait plusà un modèle d’éducation compensatoire.Les programmes de formation permanente en Espagne se caractérisent par unefaible marge d’implication et de participation des enseignants dans leur planification,cette initiative relevant des institutions (López Reillo, 2006). Également, lesenseignants se montrent insatisfaits de la formation qu’ils ont reçue sur l’éducationinterculturelle et une majorité, qui se situe entre 70% et 85%, demandent une formationspécialisée (García Castaño et al., 2006).ConclusionDans les deux contextes, la recherche a documenté les bénéfices del’engagement des parents en général dans le vécu scolaire de leurs enfants et situé lesdifférents facteurs qui en facilitent la dynamique ou qui la neutralisent. À l’école primaire,il y a une corrélation positive entre l’engagement parental et la performancescolaire des enfants (Fortier et Mercier, 1994). Selon Deslandes et Royer (1994), lepartenariat école-famille aurait un impact positif sur les protagonistes que sont lesélèves (amélioration des performances, moins d’absentéisme, attitude plus positive àl’égard de l’école), les parents (satisfaction envers l’école, confiance en leurs propreshabiletés éducatives et aussi envers les enseignants) et les enseignants (attitude pluspositive envers les parents et envers leur propre pratique professionnelle). Au secondaire,l’engagement parental expliquerait 23% de la variance liée à l’abandon scolaireau secondaire (Potvin et al.,1999).Au Québec, des chercheurs insistent sur la nécessité que l’école prenne encompte la réalité des familles et leur point de vue pour une meilleure structurationdu développement de l’enfant-élève (Kanouté, 2006; Laaroussi, 1996). Ainsi,l’unilatéralisme de l’école dans la définition des termes essentiels de la relationécole- famille pousse des familles à faire de la résistance et à s’éloigner de l’école.Souvent les parents croient que leur présence dans les structures comme les conseilsd’établissement n’est que figuration puisque la prise en compte de leur avis n’est paseffective (Kanouté, 2003).En Catalogne, le consensus de 1978 sur la cogestion du scolaire avec les parents(Constitution de 1978) s’est progressivement érodé (Fernandez Engutita, 2007). Eneffet, s’est installée la perception que les enseignants n’étaient pas d’accord sur quidevait diriger les établissements et quelles devaient être les relations avec les élèveset avec les parents. Dès lors, nous avons assisté à un éloignement progressif desvolume XXXVI:1, printemps 2008172www.<strong>acelf</strong>.ca
Les relations école - familles immigrées au Québec et en Catalogneenseignants vis-à-vis des « Conseils Scolaires » (où sont représentés l’Administration,les enseignants, les élèves et les parents) et à une bureaucratisation de ces derniers,qui, au lieu d’être des instruments de cogestion collective et bipartite, enseignantsparents,sont devenus de simples dispositifs de contrôle formel des décisions prisespar les équipes d’enseignants et – dans une moindre mesure – par les directions desétablissements. Les « Conseils Scolaires » sont devenus aussi des instruments pour lamobilisation occasionnelle des parents, afin de soutenir les décisions et les revendicationsdes enseignants. Et, comme conséquence, nous avons aussi observé un désenchantementprogressif des parents en ce qui concerne les différents mécanismes departicipation.Au vu des rapports en général entre l’école et les familles, il n’est pas surprenantque les rapports école-familles immigrées soient complexes. Les enjeux que recouvrentces derniers sont au cœur des rapports d’altérité ethnoculturelle. Dans les deuxcontextes, des chercheurs ont opté pour l’interculturel comme modalité de formalisationde cette altérité autour des idées maîtresses suivantes (Kanouté, à paraître) :• la reconnaissance de la diversité ethnoculturelle comme réalité structurelle dela société;• la prise en compte inclusive de la diversité ethnoculturelle dans les politiques etles pratiques;• l’obligation d’une réflexion continue sur la tension intrinsèque à l’interculturel: admettre la diversité tout en se préoccupant de la construction du « vivreensemble » (normes, lois et valeurs consensuelles à une époque donnée);• la promotion de rapports ethnoculturels non fondés sur l’iniquité, la domination,l’exclusion, le racisme;• l’objectivation, par les protagonistes d’une situation sociale donnée, de leurcadre de référence identitaire.La prise en compte de la diversité ethnoculturelle dans le milieu scolaire nesaurait être effective sans sa prise en charge efficace par les curricula de formationinitiale des enseignants. Le bilan fait dans ce domaine au Québec et en Catalognemontre des leviers intéressants qui permettent de travailler sur les différents défis.Cependant, les formateurs dans le domaine de l’interculturel gagneraient à inscrireleur travail dans trois enjeux plus larges touchant la formation des enseignants : arrimagedes idées de l’interculturel dans le corps des connaissances sur l’apprentissageet l’enseignement; dialogue entre cours, séminaires et stages; amélioration de la qualitégénérale de la formation pédagogique, didactique et disciplinaire des enseignants.Des recherches dans les deux contextes révèlent également que, très souvent, lescolaire est inscrit dans d’autres préoccupations de la famille immigrée (intégrationlinguistique, sociale et professionnelle). En somme, pour soutenir les élèves et leurfamille, le meilleur scénario serait une synergie entre l’école, d’autres institutions(comme la santé et les services sociaux) et les organismes communautaires pour uneactualisation du capital socioculturel des familles immigrées et pour une déconstructionde la stigmatisation et des prédictions créatrices d’échec (Lorcerie, 2003).volume XXXVI:1, printemps 2008173www.<strong>acelf</strong>.ca
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