La réussite scolaire des élèves issus de l’immigration : une question de classe sociale, de langue ou de culture?fois plus de chances d’être inscrits en géographie et en histoire que les locuteurs duchinois. Dans toutes les matières, une fois toutes les variables contrôlées, les locuteursdu tagalog et de l’espagnol continuent à avoir les taux de participation les plusbas. Parmi les autres variables ayant un effet sur la participation, signalons l’arrivéetardive au sein du système scolaire, qui a un impact légèrement positif sur la probabilitéde choisir les cours de mathématiques, de physique et de chimie, mais légèrementnégatif pour la biologie, ainsi que le sexe. La probabilité que des filles ESL choisissentles mathématiques, la physique et la chimie est nettement inférieure à celle desgarçons, alors qu’elles choisissent 2,5 fois plus souvent que leurs pairs de suivre descours de biologie.En ce qui concerne la performance, une analyse de régression multiple contrôlantles mêmes variables indépendantes a été réalisée en mathématiques, en anglaiset sur un indicateur composite comprenant toutes les matières (performance globale).Les élèves locuteurs du chinois continuent de surpasser significativement tousles autres groupes, excepté celui des locuteurs du coréen. À cet égard, ce sont leslocuteurs du tagalog qui connaissent la différence la plus significative par rapport àla performance globale (ß standardisé – ,106) alors que les locuteurs d’Asie du Sudprésentent les différences les plus importantes en mathématiques (-,096) et enanglais (-.087). Bien que l’effet ethnoculturel soit le plus important, d’autres facteursjouent. Ainsi, les filles ont de meilleurs résultats en anglais (,111) et globalement(,068). L’âge d’entrée tardif dans le système scolaire n’a pas d’impact en mathématiques,mais amène à une diminution significative en anglais (-,290) et globalement(-,08). Le nombre d’années passées en classe ESL, qui est une approximation dudegré de maîtrise de la langue, contribue à davantage de problèmes en anglais (-,156)qu’en mathématiques (-,098) ou globalement (-,108). Le milieu socio-économiquede l’école ne prédit plus significativement la performance, mais celui de la zoneimmédiate de résidence de l’élève a un léger impact sur les résultats en anglais (,107),en mathématiques (-,068) et sur la performance globale (-,063).Le cheminement et la diplomation des jeunes descommunautés noires au Québec 7ContexteLa recherche dont nous rendons compte ici a répondu, dans un premier temps,à une demande explicite du Conseil des éducateurs noirs du Québec, visant à faire unbilan de la réussite scolaire des jeunes Antillais ou Africains anglophones fréquentantl’école française, et dont la situation paraissait particulièrement criante. Dans lecadre d’un partenariat développé avec le ministère de l’Éducation, du Loisir et duSport du Québec (MELS), deux choix se sont imposés. Tout d’abord, nous avonsconvenu d’élargir la démarche aux deux secteurs linguistiques des écoles publiques7. Pour plus de détails sur cette étude, notamment en ce qui concerne la méthodologie, voir Mc Andrew,Ledent et Ait-Said (2005).volume XXXVI:1, printemps 2008186www.<strong>acelf</strong>.ca
La réussite scolaire des élèves issus de l’immigration : une question de classe sociale, de langue ou de culture?et privées ainsi qu’à cinq sous-groupes : les élèves francophones 8 , anglophones 9 , etcréolophones 10 originaires des Antilles et les élèves francophones 11 et anglophones 12originaires d’Afrique. L’ensemble de ces sujets sont désignés dans l’article comme lesélèves des communautés noires. Nous avons également décidé d’inscrire nos travauxdans le cadre d’un projet plus large en cours au ministère, qui visait à faire un suivides cohortes ayant intégré le secondaire 1 en 1994-1995, 1995-1996 et 1996-1997 13 . Cechoix nous donnait accès à des données comparatives pour chacun des indicateursdisponibles, d’une part, avec l’ensemble des élèves issus de l’immigration et, d’autrepart, avec l’ensemble des élèves du Québec. Dans le cadre de cet article, nous nouslimitons au cheminement scolaire et à la diplomation secondaire au seul secteurfrançais, qui regroupe 86,9 % de notre effectif, ainsi qu’aux données globales pourl’ensemble du Québec 14 .MéthodologieLes 5 747 élèves de notre base de données proviennent très majoritairement desAntilles (5 087, soit 88,5 %) et, à l’intérieur de ce groupe, se divisent de manière sensiblementéquivalente les élèves de langue maternelle créole (2 393) et les élèves delangue maternelle française (2 179). Les Antillais de langue maternelle anglaise necomptent que 515 élèves, soit 8,9 %. Quant aux élèves de l’Afrique (648, soit 11,3 %),ils sont très largement de langue française (531 élèves versus 117 de langue maternelleanglaise). Ces 5 747 élèves représentent 2,1 % de tous les élèves des trois cohortessecondaires étudiées, alors que la part de l’ensemble des élèves issus de l’immigration(dont font partie les élèves des cinq sous-groupes étudiés) s’élève à 14,8 %.Pour mieux comprendre les intrants de l’équation de la réussite scolaire de cesjeunes, nous les avons comparés en fonction de diverses caractéristiques telles quele sexe, le lieu de naissance, le niveau d’entrée dans le système scolaire, l’âge d’entréeen secondaire 1 ainsi que le rang de milieu socio-économique. En l’absence de donnéessocio-économiques fiables liées aux caractéristiques personnelles des élèves oude leurs parents sur la fiche signalétique, cet indicateur a été calculé en s’inspirant del’indice du milieu socio-économique du MELS. Chaque élève obtient une cote baséesur deux variables en fonction de son code postal et des données émanant du8. Soit ceux qui déclarent le français comme langue maternelle et qui sont nés, ou dont l’un des parents est né,en Haïti, en Martinique, en Guadeloupe, à la Dominique et en Guyane française.9. Soit ceux qui déclarent l’anglais comme langue maternelle et qui sont nés, ou dont l’un des parents est né,en Jamaïque, à la Trinité, au Tobago, à Saint-Kitts et Nevis, en Antigua, à la Barbade, en Saint-Vincent etGrenadines, en Guyane britannique et en Grenade.10. Soit ceux qui déclarent le créole comme langue maternelle et qui sont nés, ou dont l’un des parents est né,en Haïti, en Martinique, à la Guadeloupe, à la Dominique et en Guyane française.11. Soit ceux qui déclarent le français comme langue maternelle et qui sont nés, ou dont l’un des parents est né,au Sénégal, au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Tchad, en Guinée, au Bénin, en Côte d’Ivoire, enMauritanie, au Togo, en République centrafricaine, en République du Congo, en République démocratique du12. Soit ceux qui déclarent l’anglais comme langue maternelle et qui sont nés, ou dont l’un des parents est né,en Afrique du Sud, au Botswana, au Cameroun, en Gambie, au Kenya, au Ghana, au Lesotho, au Liberia, auMalawi, en Namibie, au Nigeria, en Ouganda, en Sierra Leone, au Soudan, au Swaziland, en Tanzanie, enZambie et au Zimbabwe.13. Notre banque de données inclut également les élèves ayant intégré le secondaire 2, 3, 4 et 5 aux tempsT+1, T+2, T+3, T+4 de chaque année considérée.14. La région de Montréal représente 77 % de notre effectif et les régions Laval-Montérégie regroupées, 13,2 %.volume XXXVI:1, printemps 2008187www.<strong>acelf</strong>.ca
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