La réussite scolaire des élèves issus de l’immigration : une question de classe sociale, de langue ou de culture?recensement canadien, soit la proportion des mères sans diplôme pour unepondération du deux-tiers et la proportion de parents dont aucun ne travaille àtemps plein pour une pondération d’un tiers. Les élèves se situant dans les déciles 8,9, 10 de cet indice sont considérés comme défavorisés.L’étude de cheminement demandait ensuite d’effectuer un suivi de ces élèves enfonction d’indicateurs déjà colligés par le MELS pour l’ensemble des élèves, soit leretard scolaire accumulé en secondaire 3, la déclaration comme élève handicapé ouen difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA), le secteur de formation et letaux de diplomation après cinq, six et sept ans, l’accès et la langue d’enseignementau collégial ainsi que le taux de diplomation collégial.Caractéristiques de la population étudiéeDans l’ensemble, les élèves des communautés noires représentent une clientèleparticulièrement vulnérable quand on la compare à l’ensemble des élèves du Québecet même aux élèves issus de l’immigration. Très fortement issus de milieux défavorisés(54,7 % versus 41,8 % pour les élèves issus de l’immigration et 30,6 % pourl’ensemble des élèves), ces jeunes sont nés à l’extérieur du Québec à plus de 60 % (unpourcentage légèrement inférieur à celui des élèves issus de l’immigration). De plus,40 % d’entre eux n’ont intégré le système scolaire qu’au secondaire, soit 17,6 % audébut et 23,6 % en cours de scolarité. L’occurrence du retard scolaire dans l’âged’arrivée au secondaire est nettement plus importante chez les élèves des communautésnoires (23,9 %) que chez l’ensemble des élèves issus de l’immigration (17,7 %)et l’ensemble des élèves (6 %) 15 .À chacun de ces indicateurs, les élèves créolophones ou anglophones originairesdes Antilles ont systématiquement le profil le moins favorable, alors que les élèvesfrancophones originaires de cette même région présentent des caractéristiques pluspositives, bien que souvent inférieures à celles des groupes de comparaison. La situationdes élèves originaires d’Afrique, anglophones ou francophones, est, quant à elle,plus variable selon l’indicateur considéré, notamment en ce qui concerne le statutsocio-économique où les élèves francophones sont les plus représentés dans lesrangs déciles associés à un statut moyen ou favorisé.Cheminement scolaireLe cheminement scolaire des jeunes des communautés noires ainsi que les différencesintergroupes qu’on y retrouve, reflètent globalement les caractéristiquesdécrites ci-dessus. Cependant, la scolarité secondaire ne semble guère les pallier.Ainsi, comme on peut le voir au tableau 3, les élèves des communautés noires accumulentou continuent d’accumuler du retard durant leur scolarité au secondaire. Eneffet, 34,2 % des élèves arrivés à l’âge normal en secondaire 1 sont en retard ou déjà15. Il faut signaler ici qu’il s’agit d’un retard de deux ans ou plus, puisque nous avons privilégié l’indicateur âgenormal + 1 plutôt que celui de l’âge normal afin de refléter le fait que pour nombre d’élèves issus del’immigration, une année de retard représente leur passage en classe d’accueil et n’a généralement pas deconséquences négatives sur leur cheminement ultérieur. La situation des élèves des communautés noiresn’en paraît donc que plus problématique.volume XXXVI:1, printemps 2008188www.<strong>acelf</strong>.ca
La réussite scolaire des élèves issus de l’immigration : une question de classe sociale, de langue ou de culture?absents du système scolaire 16 en secondaire 3, un pourcentage supérieur à celui quiprévaut chez l’ensemble des élèves (19,8 %) et au sein des élèves issus del’immigration (25,9 %). Les élèves de langue maternelle française ont un profil un peuplus positif alors que les anglophones et surtout les élèves créolophones connaissentune situation nettement problématique.Si la tendance à accumuler du retard ou à abandonner leurs études est importantechez les élèves arrivés à l’âge normal en secondaire 1, elle devient carrémentastronomique parmi ceux qui étaient déjà en retard à leur entrée au secondaire. C’estle cas de 68,9 % des élèves des communautés noires, les pourcentages au sein desdivers sous-groupes oscillant de 92,7 % pour les élèves anglophones originairesd’Afrique à 45,2 % pour les élèves francophones originaires des Antilles. Mais la réalitévécue par les élèves des communautés noires se rapproche de celle que viventtous les élèves qui connaissaient un retard à leur arrivée en secondaire 1.Tableau 3 : Retard scolaire accumulé en secondaire 3 (cohortes 1994, 1995, 1996),secteur français (ensemble du Québec)Élèves des communautés noiresAntilles (langue maternelle française)Antilles (langue maternelle anglaise)Antilles (langue maternelle créole)Afrique (langue maternelle française)Afrique (langue maternelle anglaise)Ensemble des élèves issus de l’immigrationEnsemble des élèvesÉlèves arrivés à l’âge normalen secondaire 1Sans retard Avec retard ouen sec. 3 absents en sec. 3% %65,8 34,276,2 23,856,9 43,149,8 50,278,6 21,456,3 43,874,1 25,980,2 19,8Élèves arrivés avec du retarden secondaire 1Sans retard Avec du retardsupplémentaire supplémentaire ouen sec. 3 absents en sec. 3% %31,1 68,954,8 45,228,3 71,730,1 69,932,1 67,97,3 92,735,6 64,437,2 62,8Les élèves des communautés noires connaissent également des taux de diplomationnettement plus faibles que l’ensemble des élèves ou des élèves issus del’immigration. Ainsi, comme on peut le voir au tableau 4, après sept ans, les pourcentagesrespectifs de ces trois groupes s’établissent à 51,8 %, 69 % et 57,4 %. On doittoutefois noter que le prolongement de la scolarité semble avoir un effet bénéfiqueparticulier pour les élèves des communautés noires, comme pour l’ensemble desélèves issus de l’immigration. En effet, les écarts concernant la proportion de16. Dans le cas des élèves absents, il nous est impossible de savoir s’ils ont abandonné leurs études (dropout),sont retournés dans leur pays d’origine ou se sont dirigés vers une autre province. Cependant, les autoritésministérielles estiment que le retour au pays d’origine ou le départ pour une autre province est minimal pourles créolophones et francophones alors qu’il serait un peu plus élevé chez les élèves anglophones (autourde 10 %).volume XXXVI:1, printemps 2008189www.<strong>acelf</strong>.ca
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