Relever le défi de la diversité : une comparaison des idéologies en éducation en contexte minoritaire et majoritaire auNouveau-Brunswick et en SaskatchewanDans les écoles francophones en SaskatchewanEn ce qui a trait à la Saskatchewan, l’ensemble des écoles francophones de cetteprovince relève aujourd’hui d’une seule et même commission scolaire. Sur le plan del’accueil et de l’intégration des immigrants, celle-ci se trouve donc dans la mêmesituation que les commissions scolaires anglophones de la province, c’est-à-direqu’elle doit improviser ses mesures d’accueil sans autre financement que celui associéà l’apprentissage de la langue seconde fondu avec d’autres coûts. La Division scolairefransaskoise commence son programme d’accueil seulement en 4 e année, fautede ressources. Cette division a alloué, en 2006-2007, 20 % de la tâche d’un enseignantpour une classe d’accueil dans une école ayant une trentaine d’élèves immigrants.Dans ses autres écoles, les élèves immigrants, moins nombreux, sont référés àl’orthopédagogue. Comme au Nouveau-Brunswick francophone, les mesures adoptéespar cette commission se placent difficilement dans les modèles de Fleras etElliott ou même dans ceux de Poirier.ConclusionDans ces deuxprovinces, des politiquesou des directives auniveau du ministère,accompagnées deressources appropriées,tardent à venir. L’accueilconcret et les mesuresd’insertion scolaire etsociale dépendent dechaque commission scolaire,voire des écolesindividuelles ou encored’initiatives d’unenseignant isolé.Nous constatons que, tant au Nouveau-Brunswick qu’en Saskatchewan, trèspeu de programmes structurés existent pour l’intégration des immigrants, d’unepart, et, d’autre part, que les écoles francophones sont nettement moins bien nantiesde ce point de vue que les écoles anglophones. Toutes ces mesures, adoptées un peuau hasard et par expérimentation dans les deux provinces, sont-elles néanmoinsadéquates? Notre objectif ici n’était pas d’en faire une évaluation détaillée, mais biende faire une analyse des approches idéologiques qui se dissimulent derrière elles.Dans ces deux provinces, des politiques ou des directives au niveau du ministère,accompagnées de ressources appropriées, tardent à venir. En Saskatchewan, le ministèrea établi une politique sur le multiculturalisme dans les écoles, mais sans ymettre les ressources pour une véritable mise en œuvre. Les fonds pour l’apprentissagedu français ou de l’anglais comme langue seconde sont intégrés dans lesbudgets globaux des commissions scolaires. Au Nouveau-Brunswick, il n’y a pas depolitique officielle du multiculturalisme ou de l’immigration au niveau du ministèrede l’Éducation, mais quelques ressources sont disponibles pour l’apprentissage de lalangue seconde. Dans les deux cas, c’est très insuffisant. L’accueil concret et lesmesures d’insertion scolaire et sociale dépendent de chaque commission scolaire,voire des écoles individuelles ou encore d’initiatives d’un enseignant isolé 16 . Toutesces mesures se situent dans le modèle participatif de Fleras et Elliott, mais dans uneoptique individuelle plutôt que globale. En somme, selon les typologies de Fleras etElliott et de Poirier, les discours et les politiques des deux provinces reflètent uneapproche multiculturaliste assez classique et très peu influencée par les développementsidéologiques récents.16. Nous ne disposons pas ici de l’espace nécessaire pour traiter des besoins spécifiques des réfugiés, mais il estimportant de préciser qu’ils ne sont que rarement mentionnés de manière spécifique.volume XXXVI:1, printemps 2008156www.<strong>acelf</strong>.ca
Relever le défi de la diversité : une comparaison des idéologies en éducation en contexte minoritaire et majoritaire auNouveau-Brunswick et en SaskatchewanPar ailleurs, l’absence de programmes et de mesures harmonisées entre lesécoles s’explique sans doute par les faibles effectifs. Pourtant, si les efforts des deuxprovinces pour accroître le nombre d’immigrants portent leurs fruits, le nombred’élèves immigrants va continuer de croître. Il est donc impératif que ces deuxprovinces se dotent d’outils adaptés pour favoriser l’accueil, l’intégration etl’insertion scolaire et sociale de ces enfants immigrants.Ces outils devraient inclure :• Des ressources financières spécifiques allouées à l’apprentissage d’une langueofficielle, mais aussi à l’accueil et à l’insertion scolaire et sociale pour tous lesélèves immigrants.• Des guides, tels que ceux en anglais au Nouveau-Brunswick, pour tout le personnel,autant les enseignants de langue seconde que les autres enseignants encontact avec des élèves immigrants.• Un guide simple sans être infantilisant destiné aux parents, portant sur le fonctionnementde l’école, les dates des congés fériés et autres fêtes soulignées àl’école, et les attentes générales envers l’élève et dans les occasions spéciales 17 .• Pour l’ensemble des élèves, un programme pédagogique qui les expose à la diversitéethnoculturelle, non seulement dans le monde, mais aussi « ici », chez eux.• Un mécanisme de coordination afin d’harmoniser les objectifs et les programmesfédéraux sur l’immigration, les programmes qui découlent desententes fédérale-provinciales en immigration, et les politiques et programmesen éducation. Idéalement un tel mécanisme préconiserait une approche intégréeavec d’autres ministères comme la santé et les services sociaux.Tous ces instruments doivent être harmonisés entre les différentes écoles, lesdivisions ou commissions scolaires et les ministères concernés. Ils doivent doncpréalablement avoir fait l’objet d’une réflexion sérieuse quant à leurs objectifs etquant à l’approche idéologique générale à l’intérieur de laquelle on souhaite sesituer.17. Par exemple, ce n’est pas du tout évident qu’il faille apporter des petites cartes pour la Saint-Valentin ou quedes vétérans ou du personnel militaire participeront aux cérémonies du Jour du souvenir, ce qui peut êtretroublant pour les réfugiés victimes de violence (MacKay, 2005).volume XXXVI:1, printemps 2008157www.<strong>acelf</strong>.ca
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