le bouddha revisite_re-ecriture - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu ...
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not<strong>re</strong> vocabulai<strong>re</strong> : nation g<strong>re</strong>cque (attique, ionien/yavana,<br />
corinthien, macédonien…), ancêt<strong>re</strong>s égéens (mycénien,<br />
minoen…), cultu<strong>re</strong> (hellène, hellénisme, hellénistique). La<br />
<strong>re</strong>ligion g<strong>re</strong>cque, c’est tout cela, et plus enco<strong>re</strong>...<br />
Un dernier aspect doit enco<strong>re</strong> <strong>re</strong>tenir not<strong>re</strong> attention : c’est cette<br />
concomitance de la montée ou mieux, de la forte poussée du<br />
ayahana et de l’existence, même primitive, de l’éco<strong>le</strong> d’AG.<br />
NAKAMURA (1989 : 156) pense qu’il est vraisemblab<strong>le</strong> que <strong>le</strong><br />
prototype des statues bouddhistes existait avant celui du<br />
Gandhara et de Mathura... Le caractè<strong>re</strong> du Bouddhisme qui<br />
régnait (en Inde) à l’époque de l’Art bouddhiste du Gandhara<br />
était hinayaniste. (Mais) la secte Sarvastivadin (une grand-mè<strong>re</strong><br />
des Mahayana) était prédominante dans cette partie (Gandhara),<br />
quand la p<strong>re</strong>miè<strong>re</strong> image du Bouddha fut créée. NAKAMURA<br />
s’appuie sur Osamu TAKADA, Bijutsu Kenkyu, n° 243, Nov.<br />
1965, 1-20, qui date la sculptu<strong>re</strong> Gandhara vers la fin du 1 er<br />
sièc<strong>le</strong> avant J.-C., lui aussi. Pour la curiosité, une trouvail<strong>le</strong> de<br />
l’éminent archéologue italien G. TUCCI (E.W. Vol. 9, 1958,<br />
227-230) : A Buddha statue, from whose shoulders flames come<br />
out, was found in Gandhara. This coincides with the description<br />
in Mahayana-sutras (une statu<strong>re</strong> du Bouddha, avec des flammes<br />
sortant des épau<strong>le</strong>s, a été trouvée au Gandhara. Cela coïncide<br />
vec la description des sutras du Mahayana), va dans <strong>le</strong> sens de<br />
NAKAMURA (1989 : 156 -157).<br />
La <strong>re</strong>ligion nouvel<strong>le</strong> qui n’ose pas se décla<strong>re</strong>r enco<strong>re</strong> comme<br />
<strong>re</strong>ligion, satisfait certainement davantage <strong>le</strong>s exigences<br />
psychologiques de la masse, mais pouvait aussi mieux répond<strong>re</strong><br />
aux graves questions de fond que se posaient des hommes qui<br />
n’appartenaient plus intégra<strong>le</strong>ment à la cultu<strong>re</strong> indienne ou si<br />
l’on préfè<strong>re</strong>, à l’indianité. Des aspirations <strong>re</strong>ligieuses de haut<br />
iveau, accueillies et transformées par la pensée bouddhique,<br />
râce à sa faculté d’adaptation et à sa soup<strong>le</strong> orthodoxie,<br />
emb<strong>le</strong>nt avoir contribué à la formation de cette nouvel<strong>le</strong><br />
eligion très comp<strong>le</strong>xe dont l’art du Gandhara suit en partie<br />
’évolution qu’il accompagne et contribue, ne serait-ce que par<br />
a statue, à déterminer (BUSSAGLI 1996 a de très bel<strong>le</strong>s pages<br />
ur la question, 383 et sq.).<br />
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