le bouddha revisite_re-ecriture - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu ...

IV
APPROCHE DE L’INFLUENCE
GRÉCO-HELLÉNISTIQUE
Qu’est-ce qu’une influence, sinon l’action exercée ou l’effet
produit par une personne ou une réalité en général, fût-elle
atérielle ou spirituelle sur une autre personne ou une autre
éalité, fût-elle, elle aussi, matérielle ou spirituelle. Il s’agit bien
e passer d’une sphère d’exercice à une autre : c’est la
éfinition même de la transgression. En fait, pour que le titre de
e chapitre soit complet, il devrait signifier l’interactivité : de la
phère gréco-hellénistique sur la sphère indo-bouddhiste, et
vice-versa. Les transgressions, on le note à leurs conséquences,
ne sont jamais unilatérales. Grecs et Indiens se sont mêlés à tant
d’autres ethnies que les divers envahisseurs obligeaient à se
déplacer à l’intérieur et hors du croissant que je délimitai au
chapitre précédent ! Ils ont dû apprendre tant de langues,
entendre tant d’histoires, légendes, épopées ! Ils ont dû
participer, par obligation ou par amitié, à tant de cultes,
cérémonies, fêtes religieuses ! Leur grécité et leur indianité
n’étaient plus tout à fait celles de leurs métropoles respectives.
Le domaine des Grecs aux portes de l’Inde, qu’il soit grécobactrien
ou indo-grec, implique une présence culturelle
complexe : elle est faite d’un ensemble de phénomènes
d’acculturation issus des Yavana (Ionien), de leur manière de se
greffer sur des fonds culturels divers et composites et de
l’apport très large de modèles et de faits techniques d’origine
occidentale. Tout cela forme une zone géographique fortement
hellénisée, marquée par des adaptations et des concessions, qui
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