le bouddha revisite_re-ecriture - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu ...
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SECTION QUATRIÈME<br />
Le moment et <strong>le</strong> lieu<br />
LE PRÉCIPITÉ SPATIO-TEMPOREL<br />
Ce Nord-Ouest de l’Inde, cette Inde extérieu<strong>re</strong>, cet ouest de<br />
l’Indus, ce Pendjab, ce Gandhara enfin, j’y ai accédé, au cours<br />
des derniè<strong>re</strong>s années, par l’avion, bien sûr, mais aussi par tous<br />
<strong>le</strong>s passages ter<strong>re</strong>st<strong>re</strong>s autorisés. Par <strong>le</strong> Nord, d’abord, par la<br />
passe de Kunjerab, après avoir emprunté la route Nord du désert<br />
du Takla-Makan (Dunhuang et Mo Gao, Tourfan et Bezeklik,<br />
Kuqa et Kyzyl, puis Kachgar et Tashkurgan) : on y arrive par la<br />
vallée de Hunza, une espèce de Shangri-la avec ses<br />
microclimats, ses abricots et sa murail<strong>le</strong> de 7 000 m du<br />
Rakaposhi. Après avoir mal cohabité avec <strong>le</strong>s Hans du Sin-<br />
Kiang, malgré la présence quasi méditerranéenne des Ouïgours,<br />
quel réconfort de <strong>re</strong>ncont<strong>re</strong>r <strong>le</strong>s Pathans, grands, sveltes, aux<br />
visages nob<strong>le</strong>s des princes parthes et kushans, immortalisés par<br />
<strong>le</strong>s Bodhisattva Maït<strong>re</strong>ya (cf. TISSOT, 1985 : partout !). Et quel<br />
sens de l’hospitalité ! La deuxième fois, ce fut par l’Haryana<br />
indien, et Laho<strong>re</strong> : <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s, la plaine et <strong>le</strong>s <strong>re</strong>ligions,<br />
hindouisme puis islam, c’est-à-di<strong>re</strong> de l’agitation, beaucoup de<br />
bruit et rien (much ado about nothing), dirait Shakespea<strong>re</strong> ! La<br />
troisième fois, je <strong>re</strong>montai l’Indus, de Karachi à Islamabad-<br />
Rawalpindi, à la <strong>re</strong>cherche des vieil<strong>le</strong>s civilisations de Mohenjo<br />
Daro et d’Harrapa et en méditant sur la <strong>re</strong>traite d’A<strong>le</strong>xand<strong>re</strong>,<br />
arpentant avec lui <strong>le</strong>s déserts de Makran, du Béloutchistan et de<br />
Kusch. La derniè<strong>re</strong> fois, c’était l’été 1999, après la traversée de<br />
l’Ouzbékistan, depuis <strong>le</strong> Ferghana et Kokand (l’A<strong>le</strong>xandrie<br />
Eskate, c'est-à-di<strong>re</strong> l’ultime) jusqu’à Merv (l’A<strong>le</strong>xandrie de<br />
Margiane) au Turkménistan. Mais la traversée de l’Hindu<br />
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