le bouddha revisite_re-ecriture - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu ...

CONCLUSION
Je ne m’interrogerai pas sur le mystère de l’Histoire : pourquoi
u Gandhara ? Pourquoi à cette époque ? Pourquoi la première
tatue du Bouddha Solo est-elle (encore) un don des Grecs aux
bouddhistes de l’Inde du Nord-Ouest ? Ce type de question est
n topos depuis qu’il y a des hommes et qu’ils pensent !
’Histoire, c’est d’abord des faits qui peuvent rendre compte les
uns des autres dans la conjoncture qui les a fait se produire.
Ainsi la situation socio-économique de la Macédoine au temps
de Philippe, l’éducation d’Alexandre avec Aristote comme
précepteur, sa personnalité complexe et son ambition
personnelle, alliées à son génie militaire et la fascination de son
autorité (et de sa beauté, paraît-il)... ont (entre autres) fait saisir
à l’homme jeune qu’il était (c’est toujours autour de vingt-neuf
ns que les grandes décisions se prennent chez les grandes
igures de l’Histoire, aime à souligner Alfred Foucher, en se
éférant par exemple à Siddhârta et à Jésus, quelque trois siècles
vant et après Alexandre), l’opportunité de se tailler dans le
ontinuum de l’ananké, la mnémé que son daïmon lui inspirait
dans la contingence historique, la mémoire que son génie lui
nspirait).
Et si la route vers l’Est est passée par là et qu’elle y a piétiné
uelque trois cents ans, c’est tout simplement que Macédoniens
t mercenaires ont murmuré : ils en avaient assez de ces
campagnes qui auraient duré sempiternellement, ils ont menacé
de mutinerie, Alexandre n’a pas cru opportun de forcer la réalité
de la révolte dans ce cul-de-sac des Pamirs, de l’Hindu Kusch et
du Karakorum. Il a fait sonner une retraite plus qu’honorable.
Beaucoup de Grecs et d’assimilés sont restés, les autres ne
relèvent pas de notre propos. Lui meurt peu après, laissant aux
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