le bouddha revisite_re-ecriture - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu ...

portes de l’Histoire le souci aux poètes épiques de raconter et de
répandre sa légende, par la pierre (dès - 300, ses bustes
pullulent) et par l’écrit (on ne compte plus les histoires
’Alexandre le Grand).
Et sur place, il a bien fallu s’organiser et gagner sa vie, malgré
es guerres de succession, d’invasion et d’expansion. Une route,
travers les passes et les cols, va se tracer d’elle-même : de
actres (près du cours le plus au sud, de l’Amou Daria, l’Oxus
e ce temps-là), jusqu’à Taxila (au Nord du Pendjab, juste avant
es vallées du Karakorum, près de l’actuelle Islamabadawalpindi).
Cette route verra d’incessants passages, dans les
eux sens, de soldats, d’émigrés, de marchands, de moines
issionnaires et d’artistes, itinérants d’abord, sédentaires
nsuite, à la recherche de travail.
La seule conjoncture les a fait se rencontrer, ceux qui
herchaient la chose, et ceux qui savaient la faire. Le Bouddha
Solo, c’est la coïncidence d’une demande et d’une offre et cette
affaire bouddhiste, un grand coup commercial et idéologique,
autour de l’an 0...
Tout n’est pas dit pour autant. Car le génial objet de la
transaction, bien que les perpétrants n’en aient eu nulle
conscience à l’époque, va être investi d’une telle charge
d’émotion esthétique qu’il va jouer de suite le quadruple rôle
suivant : celui d’un agent purificateur (par rapport à la
religiosité extérieure hellénistique et intériorisée bouddhiste :
l’eusébie et la bhakti), d’un agent magistériel (par rapport à la
consommation du schisme Mahayana-Hinayana : iconisme et
aniconisme du bouddha), d’un agent théologique (par rapport à
la nature du Bouddha : ni dieu, ni démiurge, ni esprit, ni
omme... (so what ? Devatideva : Dieu, au-dessus, des dieux,
pte le Mahayana), d’un agent esthétique, enfin ou d’abord, (par
apport à l’art bouddhique subséquent).
On ne répétera jamais assez que cette transaction est unique
ans l’histoire de l’art hellénistique (TARN 1951 : 333) et que
i elle supposait la necessary religious vision, la vision
eligieuse nécessaire (TARN 1951 : 339), il fallait que l’artiste
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