Circulaire n° DGOS/R5/2011/311 du 1er août 2011 relative au guide ...
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La stratégie <strong>relative</strong> <strong>au</strong>x quartiers prioritaires de la politique de la ville doit<br />
permettre d’identifier les bonnes pratiques à privilégier et d’adapter la<br />
réponse <strong>au</strong>x besoins de ces quartiers<br />
Il existe des obstacles spécifiques à la structuration de l’offre de soins dans les quartiers de la politique<br />
de la ville, notamment :<br />
- les freins pour les patients, liés <strong>au</strong>x questions d’accessibilité économique et socio-culturelle<br />
(barrière de la langue, par exemple)<br />
- les freins à l’installation ressentis par les professionnels : insécurité, viabilité économique,<br />
environnement …<br />
- les freins institutionnels : manque de lisibilité de la stratégie en raison <strong>du</strong> foisonnement<br />
d’initiatives d’origines diverses et non coordonnées (ARS, collectivités territoriales, ateliers santé<br />
ville,…).<br />
Le diagnostic<br />
Un diagnostic territorial des besoins et de l’offre de soins plus fin peut être nécessaire à l’échelle des<br />
quartiers prioritaires afin de cibler les actions envisagées dans le cadre <strong>du</strong> SROS.<br />
Différentes approches <strong>du</strong> diagnostic<br />
L’INSEE propose pour chaque ZUS, des fiches de synthèses et des fiches thématiques sur le<br />
revenu des habitants (notamment par des allocations CAF dans le revenu), ainsi que sur le tissu<br />
économique, l’insertion professionnelle (dont le t<strong>au</strong>x de chômage) et la démographie (taille des ménages,<br />
…) constatés dans le quartier.<br />
Les IRIS de l’INSEE peuvent également représenter une échelle d'observation pertinente pour<br />
appréhender les zones urbaines de + de 100 000 habitants. Les données disponibles sont de fait plus<br />
restreintes qu’<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des communes. Néanmoins, à l'échelle des IRIS, les données <strong>du</strong> recensement,<br />
une approche <strong>du</strong> vieillissement de la population, de la densité de professionnels libér<strong>au</strong>x, des<br />
populations CMU et ALD (suite à un travail de requête) sont disponibles.<br />
Ces données peuvent ensuite être croisées avec l'observation des quartiers sous CUCS (contrats<br />
urbains de cohésion sociale) ayant bénéficié d’un Atelier Santé-Ville, afin d’exploiter les diagnostics<br />
réalisés par ces ateliers.<br />
Ce travail devra permettre de mieux cerner les besoins des patients en termes d’accessibilité<br />
géographique, de nive<strong>au</strong> de recours et de type de soins mais <strong>au</strong>ssi d’accessibilité économique et socioculturelle<br />
(barrière de la langue, par exemple) et de mieux identifier les apports respectifs des différents<br />
modes d’organisation (maisons de santé, centres de santé, cabinets libér<strong>au</strong>x,…).<br />
Les enjeux<br />
- Adapter la nature de l’offre <strong>au</strong>x besoins des patients<br />
Il s’agit ensuite de définir les évolutions souhaitables de l’offre de soins. A ce titre, en sus des orientations<br />
<strong>relative</strong>s <strong>au</strong>x structures (implantation de maisons de santé, de centres de santé, incitations à l’installation<br />
et <strong>au</strong> maintien des professionnels de santé), une attention particulière pourra être portée à la prévention,<br />
à la promotion de la santé, <strong>au</strong>x problématiques de santé particulières et <strong>au</strong>x modalités d’accès à l’offre<br />
(réponse <strong>au</strong>x enjeux d’accessibilité socio-culturelle et économique). A cette fin, les actions suivantes<br />
peuvent être envisagées :<br />
- l’organisation de coopération entre des structures axées sur la prévention et la promotion de la<br />
santé et des cabinets libér<strong>au</strong>x d’exercice isolé ou encore entre ces cabinets et les professionnels<br />
installés en périphérie immédiate de la zone) ;<br />
- la mobilisation d’a<strong>du</strong>ltes-relais, qui font le lien entre le patient et les professionnels de santé afin<br />
d’aider les patients dans leurs démarches et dans la compréhension de leurs prescription ;<br />
- la coordination de l’intervention des maisons et centres de santé avec celle des maisons<br />
médicales de garde (cf. point d’articulation entre la partie ambulatoire <strong>du</strong> SROS et la permanence<br />
des soins ambulatoires)<br />
- le recours à des secrétaires bilingues dans les maisons ou centres de santé ;…<br />
De ce point de vue, les conseils génér<strong>au</strong>x et les caisses d’allocation familiales (CAF) sont des<br />
partenaires à mobiliser.<br />
<strong>DGOS</strong> version 2.1 104