17.11.2014 Views

Circulaire n° DGOS/R5/2011/311 du 1er août 2011 relative au guide ...

Circulaire n° DGOS/R5/2011/311 du 1er août 2011 relative au guide ...

Circulaire n° DGOS/R5/2011/311 du 1er août 2011 relative au guide ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

3. L’hospitalisation à domicile<br />

Orientations nationales<br />

L’hospitalisation à domicile (HAD) a connu un développement très important ces dernières années et<br />

plus de 98% des territoires de santé sont désormais couverts par <strong>au</strong> moins un établissement pratiquant<br />

l’HAD.<br />

Pourtant les analyses montrent que l’offre reste inégalement répartie sur le territoire, les zones rurales<br />

accusant un net déficit en raison notamment de la dispersion de la population et des temps de<br />

déplacement in<strong>du</strong>its. Par ailleurs les structures sont de tailles hétérogènes, avec une forte proportion de<br />

petites unités, notamment lorsque l’HAD est rattachée à un établissement disposant également d’unités<br />

d’hospitalisation à temps complet.<br />

Enfin, l’activité couverte par les structures d’HAD est variée. Si certains grands domaines ont été<br />

privilégiés dans cette première phase (périnatalité, cancérologie, soins continus), il convient désormais<br />

de mieux définir les besoins réels en HAD et de préciser le périmètre d’intervention, <strong>au</strong> sein des secteurs<br />

existants comme dans les domaines émergents.<br />

Ainsi dans le domaine de la périnatalité, il convient de remettre en question le développement de<br />

certaines activités en HAD qui pourraient relever d’un suivi ambulatoire telles que les prises en charge de<br />

post-partum physiologique ou certains suivis de populations souffrant de pathologies chroniques.<br />

En revanche de nouve<strong>au</strong>x domaines d’intervention peuvent être développés, notamment <strong>au</strong>près des<br />

établissements médico-soci<strong>au</strong>x, dans le cadre des soins de suite et de réadaptation (pour des suivis<br />

post AVC par exemple) et de la pédiatrie. Des trav<strong>au</strong>x en cours menés notamment par l’INCA dans le<br />

cadre <strong>du</strong> plan cancer permettront de donner prochainement des indications sur les types de<br />

chimiothérapies pouvant être effectués en HAD.<br />

On observe que l’HAD s’est essentiellement développée en suites d’hospitalisation à temps complet.<br />

Dans ce cadre il est essentiel que les services d’hospitalisation à temps complet anticipent de façon<br />

suffisamment précoce leurs demandes de prise en charge en HAD.<br />

Cependant l’accès à l’HAD doit être possible sans passage préalable par un établissement de santé ; il<br />

conviendra de veiller à ce que les évolutions indispensables dans l’organisation et dans les pratiques<br />

soient mises en œuvre. Cet accès direct sera en particulier privilégié pour des patients souffrant de<br />

pathologies chroniques et déjà connus des services d’HAD.<br />

L’enjeu se situe donc désormais dans une analyse <strong>du</strong> périmètre d’intervention de l’HAD, qui doit<br />

s’accompagner d’une réflexion sur la répartition de l’activité entre l’hospitalisation conventionnelle et<br />

l’hospitalisation à domicile et sur les collaborations avec les <strong>au</strong>tres modalités d’hospitalisation comme<br />

avec les <strong>au</strong>tres intervenants <strong>au</strong> domicile (SSIAD notamment mais également équipes sanitaires mobiles -<br />

soins palliatifs…- pour les interventions en établissement médico-social).<br />

Cette démarche d’analyse par segments d’activité doit être effectuée dans un cadre général de maintien<br />

global de l’activité à son nive<strong>au</strong> actuel, les développements en HAD devant s’accompagner d’une<br />

nouvelle répartition des domaines d’intervention de l’HAD et de l’hospitalisation avec hébergement.<br />

Le développement de la télémédecine doit être encouragé selon deux axes : celui de la télésurveillance<br />

qui permet un suivi rapproché pour certaines pathologies chroniques et celui de la téléconsultation qui<br />

favorisera le développement de l’HAD dans les territoires qui souffrent d’une faible densité de<br />

professionnels soignants.<br />

Améliorer l’efficience<br />

Il est demandé <strong>au</strong>x ARS d’être vigilantes sur cinq points :<br />

- les missions de l’HAD doivent être clarifiées par rapport <strong>au</strong>x soins coordonnés ambulatoires<br />

(notamment dans le domaine des soins <strong>au</strong>x personnes âgées, <strong>du</strong> suivi de certaines pathologies<br />

chroniques, de certaines prises en charge en soins palliatifs et <strong>du</strong> post-partum physiologique) ;<br />

- une analyse de l’activité des prestataires de matériel à domicile doit être effectuée afin de bien la<br />

positionner par rapport <strong>au</strong>x activités d’hospitalisation et de suivi à domicile ;<br />

- le relais d’une hospitalisation complète doit être organisé de façon suffisamment précoce pour<br />

justifier réellement d’une HAD ;<br />

<strong>DGOS</strong> version 2.1 15

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!