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P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X 4.2.1. LES ESPACES BOISES CLASSES Suivant l’article L 130-1 du Code de l’Urbanisme, les PLU peuvent classer comme espaces boisés : les bois, les forêts, les parcs à conserver, à protéger ou à créer. Ce classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. Au niveau des documents graphiques du PLU, sont classés différents boisements dont certains sont emblématiques du patrimoine naturel local ainsi que des espaces plus horticoles présentant une bonne qualité végétale. Le plateau nord de la Loire, une entité paysagère Sont classés des boisements de taille remarquable avec des spécificités : - des coteaux boisés qui participent à l’ambiance paysagère du site mais qui subissent une pression foncière urbaine ; des plantations sur terrains privés : jardins, arbres de grand développement (platanes, cèdres, séquoia, chênes, hêtres) ; - le bois de la Clarté Dieu (à proximité de la Cousinerie) : très belle chênaie charmée ; - le bois des Douets : chênaie avec taillis de châtaigniers et de charmes ; la Ville y opère un traitement forestier permettant une régénération par facettes ; - le bois du Mortier : de grands arbres de parc, séquoia, grands pins et quelques chênes autochtones ; - le vallon de Châtenay, à l’est du plateau, le long du boulevard Abel Gance : zone arborée sur une trame forestière, ensemble de grandes propriétés avec présence de grands arbres (séquoia, grands cèdres) ; - le bois de Monsoudun : boisement mélangé, chênes, châtaigniers, érables et quelques arbres de parc autour de l’ancien château ; - le coteau boisé de Marmoutier : bois calcicole, boisement typique des coteaux à dominante calcaire avec des chênes, chênes pubescents, arbustes calcicoles ; - le bois des Justices et un boisement de pente d’essences variées le long du boulevard du Maréchal Juin ; - sur le plateau entre la rue du Pont Volant et la rue Groison, un ensemble d’espaces boisés situés sur de grandes propriétés ; ce sont des parcs anciens comprenant de grands arbres (chênes, séquoia) ; - sur le plateau, à l’ouest de l’avenue de la Tranchée, les sites classés et inscrits (La Grande Bretèche, La Croix Montoire, Capucins, Grand Beauregard, Beauséjour) recèlent de beaux boisements de coteau accompagnés d’arbres de parc et d’alignement structurants (tilleuls). A Tours-centre, des espaces plus intimes En centre ville, les espaces boisés classés sont situés majoritairement sur des parcelles privées ; il s’agit de jardins arborés, maillés de grands arbres qui souvent structurent le paysage urbain et confèrent une certaine ambiance à la rue, au quartier. A Tours-sud, les boisements majeurs de la Ville Les boisements majeurs situés au sud du Cher sont classés au titre de l’article L 130-1 du Code de l’Urbanisme. Il s’agit des ensembles situés en front de coteau, ceux de la Bergeonnerie ainsi que les boisements de Montjoyeux et du parc de Grandmont. - Les dispositions du précédent POS sont maintenues globalement dans le quartier de la Bergeonnerie : - Dans le bois de Montjoyeux faisant partie du domaine public de la Ville de Tours, l’emprise classée englobe l’ensemble boisé situé à l’est du lycée de Grandmont. Les espaces jardins situés devant le centre commercial sont déclassés pour être protégés au 120 PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011
P AR T I E 3 : E X P L I C AT I O N D E S C H O I X titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de l’Urbani sme, n’ayant pas le même caractère que le reste du boisement. - Dans le site de Grandmont, le parti pris par le PLU consiste en la mise en cohérence du classement des espaces boisés avec le plan de gestion établi par l’Office National des Forêts, en partenariat avec les propriétaires et les occupants du site : la Ville de Tours, l’Université et le CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires). Le plan de gestion distingue la forêt du parc arboré. Ce dernier se situe principalement autour des espaces bâtis. Suivant cette différenciation, le PLU classe globalement les forêts en espaces boisés ; les parcs arborés sont quant à eux soit classés, soit protégés au titre de l’article L 123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme, soit laissés lib res de toute servitude. A ce titre, les clairières au nord de la rue François Bonamy sont intégrées dans les espaces boisés classés ; les espaces collectifs des résidences universitaires sont protégés au titre de l’article L 123-1-5-7° et les abords des bâtiments d’enseignement sont dégagés. 4.2.2. LA PROTECTION AU TITRE DE L’ARTICLE L 123-1-5-7° DU CODE DE L’URBANISME Selon cet article, les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ». Une cinquantaine d’éléments paysagers ont été identifiés dans les documents graphiques du PLU et leur liste répertoriée dans les documents annexes avec précision de leur fonction urbaine et de leur qualité végétale. L’objectif est de repérer des éléments identitaires du territoire qui vont faire l’objet de protection , de mise en valeur ou de requalification. La protection est moins rigide par rapport à celle des espaces boisés classés. En général sont autorisés les aménagements destinés à améliorer ou a entretenir la qualité végétale du site avec possibilité de création de passage pour la circulation. En outre, le règlement admet dans certains cas, les constructions et installations ne portant pas atteinte aux éléments identifiés (arbres, murs de clôture en pierre) ; dans le cas contraire, elles doivent être accompagnées de mesures compensatoires. Ces éléments sont constitués notamment par : - des plantations d’accompagnement de voirie (avenue Louis Jouhanneau, avenue Gustave Eiffel, avenue des Compagnons d’Emmaüs, boulevard du Maréchal Juin, boulevard Abel Gance…) et des mails plantés (mail Bonaparte…) ; - des espaces paysagers le long des cours d’eau (les rives de Loire et du Cher, les aménagements le long du Petit Cher allant des quartiers des Fontaines jusqu’à la plaine de la Gloriette) ; - des franges et des zones arborées participant à l’ambiance « végétale » des quartiers et marquant l’identité des lieux ; à Tours-nord ces franges végétales sont souvent accompagnées de murs de clôture en pierre, caractéristiques des grandes propriétés situées sur les coteaux de la Loire ; - des arbres isolés remarquables qui présentent un intérêt particulier du fait de leurs qualités intrinsèques (rareté de l’essence, taille et santé du spécimen) et de leur fort impact sur leur environnement (fonction de repère). PLU DE TOURS : RAPPORT DE PRESENTATION – EXPLICATION DES CHOIX Approbation par délibération du Conseil Municipal en date du 11 juillet 2011 121
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