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Urbanisation de la Chine, utopie et réalité d o ssier - ccifc

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网 络 简 讯attentivement avant une potentielle commercialisation».Des inquiétu<strong>de</strong>s re<strong>la</strong>yées vers le grand publicpar <strong>de</strong>s ONG écologiques locales, en particulierGreenpeace China très active sur cesuj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s OGM. L’opinion publique chinoisesemb<strong>la</strong>it au départ plutôt mieux disposéesur le transgénique que ses consœurs européennesmais, échaudée par <strong>de</strong>s scandalesà répétition sur <strong>la</strong> sécurité alimentaire, ellese mobilise rapi<strong>de</strong>ment pour obtenir le droit<strong>de</strong> choisir <strong>et</strong> d’être informée.L’aspect « risque <strong>de</strong> perte <strong>de</strong>s variétés locales» est également un argument qui sensibiliseles paysans dans les zones <strong>de</strong> culture, anxieux<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir totalement dépendants <strong>de</strong>sproducteurs <strong>de</strong> semences « High Tech ».Plus globalement, on cultive déjà en <strong>Chine</strong>du coton OGM (BT), <strong>de</strong>s papayes <strong>et</strong> <strong>de</strong>speupliers. Une tomate transgénique a égalementété proposée sur le marché mais sansrencontrer <strong>de</strong> succès commercial. A l’opposé,introduit en 1996, le coton BT représentait70% <strong>de</strong>s espèces cultivées dans le paysen 2007. Selon Philippe Lessard, chercheurfrançais spécialiste <strong>de</strong>s OGM <strong>et</strong> travail<strong>la</strong>ntà Shanghai pour l’entreprise Limagrain, leriz OGM <strong>de</strong>vrait suivre <strong>la</strong> même trajectoireque le coton. Il représenterait donc à terme<strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s variétés cultivées dans lepays.En même temps que les <strong>de</strong>ux variétés <strong>de</strong>riz, un maïs OGM développé en <strong>Chine</strong> aégalement reçu son certificat <strong>de</strong> biosécurité.Il s’agit du premier maïs OGM autorisé aumon<strong>de</strong> conçu pour produire <strong>de</strong> <strong>la</strong> phytase,un additif alimentaire pour animaux obligatoireen Europe <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>rl’aci<strong>de</strong> phytique contenu dans les p<strong>la</strong>ntes.Il <strong>de</strong>vrait être accessible sur le marché d’ici<strong>de</strong>ux à trois ans comme le riz OGM.Il ne fait finalement aucun doute que l<strong>et</strong>ransgénique s’imp<strong>la</strong>nte durablement dansle paysage agricole chinois. Reste à voirl’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> mentalité <strong>de</strong>s consommateurs<strong>et</strong> agriculteurs locaux <strong>et</strong> comment lepays gérera l’ouverture aux semences OGM<strong>de</strong> grands producteurs étrangers comme lepuissant groupe Monsanto. Signe <strong>de</strong> l’importancedu marché chinois pour ce <strong>de</strong>rnier,il a ouvert fin 2009 un centre <strong>de</strong> R&D aucœur <strong>de</strong> Zhongguancun, le quartier HighTech <strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale. • Nicol as Sr idiUn mon<strong>de</strong> sans Google est-il possible ?Lundi 22 mars 2010, les internautesessayant <strong>de</strong> se connecter à <strong>la</strong> versionchinoise <strong>de</strong> Google (google.cn) sontsurpris d’être automatiquement redirigésvers une version non censurée dumoteur <strong>de</strong> recherche. Ce sera <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièrepirou<strong>et</strong>te <strong>de</strong> Google avant <strong>de</strong> quitterdéfinitivement <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>.Qui aurait pu imaginer un tel scénario? La première société du Web c<strong>la</strong>quant<strong>la</strong> porte du plus vaste marché aumon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Intern<strong>et</strong>…Avec ses 400 millions d’internautes,soit <strong>de</strong>ux fois <strong>la</strong> taille du web américain,<strong>la</strong> <strong>Chine</strong> est en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>venu unvéritable Eldorado du N<strong>et</strong>. Et ce n’estpas tout, car se prépare déjà un autr<strong>et</strong>sunami numérique, celui du mobile.Avec plus <strong>de</strong> 700 millions <strong>de</strong> d’aficionados,un autre record mondial, <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>se prépare à finaliser <strong>la</strong> transition <strong>de</strong>son infrastructure Telecom vers les réseauxmobiles haut-débit 3G <strong>et</strong> 4G.Ainsi Google est non seulement privédu formidable potentiel <strong>de</strong> l’Intern<strong>et</strong>chinois, mais également <strong>de</strong> celui, peutêtreplus important encore, que représentele marché du téléphone mobile.Une punition d’autant plus sévère sil’on réalise que <strong>de</strong>puis plusieurs années,le géant californien <strong>de</strong> Mountain Viewconcentre tous ses efforts à <strong>la</strong> constructiond’un nouvel empire fondé sur lemarché <strong>de</strong> <strong>la</strong> téléphonie mobile. « Si lePC a permis au premier milliard d’internautes<strong>de</strong> se connecter à l’Intern<strong>et</strong>,c’est par le téléphone mobile que nousatteindrons le second milliard ». La visiond’avenir <strong>de</strong>s fondateurs <strong>de</strong> Googleest c<strong>la</strong>ire : le futur <strong>de</strong> l’Intern<strong>et</strong> seramobile ou ne sera pas.Pour développer c<strong>et</strong>te stratégie, Googlea tout d’abord misé sur un cheval<strong>de</strong> Troie nommé Android, un nouveausystème d’exploitation lui perm<strong>et</strong>tantd’introduire tous ses services dans lestéléphones mobiles. Plus récemment, leNexusOne (aussi appelé « Google Phone») est venu renforcer les fondations<strong>de</strong> sa stratégie. De même qu’Apple aréussi à conquérir <strong>de</strong>s pans entiers <strong>de</strong>l’industrie numérique en commençantpar vendre <strong>de</strong>s lecteurs (iPod, iPhone<strong>et</strong> désormais iPad), Google espère faire<strong>de</strong> même en commercialisant son nouveautéléphone NexusOne qui embarquepar défaut tous les services <strong>de</strong>Google, sans avoir besoin <strong>de</strong> l’accordpréa<strong>la</strong>ble <strong>de</strong>s opérateurs télécoms nimême <strong>de</strong>s constructeurs <strong>de</strong> mobiles.Avec <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>, Google était sur le pointd’abattre une troisième carte décisive.C’est en eff<strong>et</strong>, dans l’empire du Milieuque le système d’exploitation Androida réussi à se développer le plus rapi<strong>de</strong>menten proposant une véritable alternativeaux technologies dominantes <strong>de</strong>Microsoft <strong>et</strong> Symbian. De quoi séduireles autorités chinoises ! Mais <strong>de</strong>puis« l’affaire Google », <strong>la</strong> bénédiction <strong>de</strong>sautorités locales a disparu. Désormais,sous <strong>la</strong> pression du gouvernement, toutesles alliances stratégiques réaliséespar Google avec les opérateurs télécomschinois <strong>et</strong> les constructeurs sonten train <strong>de</strong> se défaire. China Unicom,fort <strong>de</strong> ses 150 millions d’abonnés aainsi annoncé sa préférence pour coopéreravec <strong>de</strong>s acteurs respectant leslois chinoises. Motoro<strong>la</strong> a pour sa partannoncé que ses téléphones vendus en<strong>Chine</strong> n’embarqueraient plus le moteur<strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> Google. Peu à peu, <strong>la</strong><strong>Chine</strong> se prépare donc à vivre dans unmon<strong>de</strong> sans Google. •Patr ice Nor <strong>de</strong>yManaging Dir ector (Asia)L’Atelier BNP ParibasL’Atelier BNP Paribas est le centre <strong>de</strong> veille technologique <strong>de</strong> BNP Paribas.Dans le cadre du programme DIGITAL CHINA, L’Atelier BNP Paribas conseille les entreprises<strong>de</strong>puis son bureau <strong>de</strong> Shanghai dans leur stratégie e-commerce en <strong>Chine</strong>.www.asie.atelier.frConnexions / juill<strong>et</strong> 2010 25

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