11.07.2015 Views

Urbanisation de la Chine, utopie et réalité d o ssier - ccifc

Urbanisation de la Chine, utopie et réalité d o ssier - ccifc

Urbanisation de la Chine, utopie et réalité d o ssier - ccifc

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DOSSIER专 栏•••S.O.M, celui qui avait conçu <strong>la</strong> SiliconValley.C. : Quelles différences entre les conceptions <strong>de</strong>sinstituts chinois <strong>de</strong> l’époque <strong>et</strong> celles <strong>de</strong> l’agenceS.O.M ?W. X. : Ils n’avaient pas du tout <strong>la</strong> mêmefaçon <strong>de</strong> travailler, ni <strong>de</strong> voir les choses.Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> SOM étaitnovateur. L’idée était <strong>de</strong> « C’était unconstruire un immeubleouvert sur <strong>la</strong> ville <strong>et</strong> sur concept aux<strong>la</strong> société, qui par-tage antipo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>notre espace avec le<strong>la</strong> conceptionpublic. C’était un conceptaux antipo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> traditionenelleconception chinoise traditionnelle<strong>de</strong> s’enfermerchinoise. (…)<strong>de</strong>rrière <strong>de</strong>s murs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s L’idée était <strong>de</strong>gardiens <strong>et</strong> d’interdireconstruire unl’accès au public. En suivantle concept « construireun jardin <strong>et</strong> après sur <strong>la</strong> ville <strong>et</strong> <strong>la</strong>immeuble ouvertun bâtiment », en créant<strong>de</strong> grands espaces verts,société.»en reliant les espaces,n o u s a v o n s p u r é a l i s e r u n efluidité harmonieuse <strong>et</strong> confortable entrele jardin <strong>et</strong> le bâtiment au bénéfice<strong>de</strong>s entreprises à forte intensité intellectuelle.C<strong>et</strong>te ouverture nous a permis <strong>de</strong>connecter l’élite scientifique <strong>et</strong> le reste<strong>de</strong> <strong>la</strong> société. Maintenant tout le mon<strong>de</strong>peut accé<strong>de</strong>r à c<strong>et</strong>te zone high-tech<strong>de</strong> Haidian. Notre <strong>de</strong>uxième souci dans<strong>la</strong> construction était l’environnement.Nous avons sacrifié délibérément <strong>de</strong>sespaces commercialisables au rez-<strong>de</strong>chausséequi auraient pu être vendus àun meilleur prix pour p<strong>la</strong>nter <strong>de</strong> <strong>la</strong> verdure,ce qui perm<strong>et</strong> aux clients au-<strong>de</strong>ssusd’apprécier <strong>de</strong> près le vert <strong>de</strong>vantles fenêtres. Nous avons aussi respectéles conditions naturelles. A Pékin, il faittrès froid en hiver <strong>et</strong> du côté ouest, <strong>la</strong>chaleur est insupportable en été. Pouréviter les pertes d’énergie en chauffage<strong>et</strong> air conditionné, nous n’avons paspercé <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ouvertures à l’ouest <strong>et</strong>nous avons installé <strong>de</strong>s parasoleils. Nousn’avons pas le <strong>la</strong>bel vert car il n’existait pasencore quand nous avons construit, maisnous avons déposé une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.C. : En <strong>Chine</strong>, <strong>la</strong> terre appartient à <strong>la</strong> puissancepublique. Comment un promoteur (privé, public ousemi-public) peut-il l’acquérir <strong>et</strong> <strong>la</strong> vendre ?W. X. : La <strong>Chine</strong> appartenant au peupleentier, <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre revient àl’Etat en général. Un promoteur n’achètepas <strong>la</strong> terre <strong>de</strong> l’Etat, il <strong>la</strong> loue pour <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s fixes — 30 ans pour l’utilisationindustrielle ; 40 ans pour l’utilisation commerciale; 50 ans pour <strong>la</strong> recherche scientifique<strong>et</strong> 70 ans pour<strong>de</strong>s logements — <strong>et</strong> ilsigne un contrat unefois pour toutes. Puis,il construit sur ce terrainen respectant lesdivers règlements, enparticulier ceux quistipulent <strong>la</strong> <strong>de</strong>stinationdu terrain. Unclient qui achète unappartement achèteaussi une partie duterrain pour une pério<strong>de</strong>correspondantau contrat du promoteur.Une fois ce dé<strong>la</strong>iécoulé, il <strong>de</strong>vra probablementrenégocier avec l’Etat. Mais c’estun cas qui ne s’est pas encore produit.C. : Vous aurez construit en 2010 près d’un million<strong>de</strong> mètres carrés. Quand on construit autant commentpeut-on maintenir une qualité ?W. X. : En <strong>Chine</strong>, si certains promoteursfont <strong>de</strong> beaux immeubles, d’autre secontentent d’une piètre qualité. Ce n’estpas seulement pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> coûts.La culture <strong>de</strong> l’entreprise joue un rôleimportant. Chez Legend, notre cultured’origine — fabriquer <strong>de</strong>s ordinateurs— exige une sensibilité au marché <strong>et</strong> uneprécision dans le travail. Avoir le sens <strong>de</strong>sresponsabilités, chercher à être réaliste,s’orienter vers l’humain, avoir <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance constituentl’image <strong>de</strong> l’entreprise <strong>et</strong> le style <strong>de</strong> travailchez Legend. Ce<strong>la</strong> pousse Raycom RealEstate à rechercher <strong>la</strong> meilleure qualitépossible dans <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> ses proj<strong>et</strong>s.Les chercheurs en high-tech ont besoind’un environnement ouvert, calme,perm<strong>et</strong>tant un changement très rapi<strong>de</strong>d’environnement. Ce<strong>la</strong> nous a poussésà faire un produit flexible où les piècesse modulent, assez confortable pour queles chercheurs n’aient pas mal à <strong>la</strong> tête. Laqualité n’est pas absolument liée au coût.Bien installer un parqu<strong>et</strong> ne revient pasplus cher que l’installer mal. Nous avonsaussi su faire <strong>de</strong>s économies : les bellespierres à l’extérieur du bâtiment ne sontpas importées comme beaucoup l’ontcru, mais viennent d’une montagne chinoiseque nous avons i<strong>de</strong>ntifiée <strong>et</strong> ach<strong>et</strong>ée.Puis, nous avons fait venir une entreprisepour traiter ces pierres que nousavons soigneusement fait numéroter enfonction <strong>de</strong> leur couleur pour jouer méthodiquementsur les nuances.Un <strong>de</strong> nos concepts-clés était l’internationalisation.Pour qu’un immeublesoit international, il faut un partenariatinternational mais aussi une clientèleinternationale. De <strong>la</strong> construction àl’exploitation, ce fut une priorité. DansRaycom InfoTech Business Center, 70%<strong>de</strong>s compagnies sont internationale,90% sont dans <strong>la</strong> high-tech. 10 entreprisesfigurent parmi les « top » 500mondiales. Pour aboutir à ce résultat,nous avons eu <strong>de</strong>s choix difficiles à faire,entre entreprises étrangères <strong>et</strong> entrepriseschinoises prêtes à payer un loyerplus élevé. Nous avons choisi <strong>de</strong> maintenirle concept <strong>de</strong> départ en sacrifiant unpeu les bénéfices.C. : Et pour le futur ?W. X. : A Pékin, nous sommes en train<strong>de</strong> terminer quatre immeubles dont les<strong>de</strong>ux bâtiments B <strong>et</strong> D au Raycom Info-Tech Business Center <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux autres quise trouvent dans une zone <strong>de</strong> création industrielle,à Shijingshan <strong>et</strong> dans le quartierWangjing. D’autre part, nous réfléchissonsau marché immobilier commercial dansles villes secondaires. Pour l’instant, noussommes en train d’étudier le conceptd’immeuble international <strong>et</strong> sa faisabilitédans d’autres villes. Si le marché atteint uncertain seuil (modèle <strong>et</strong> exigence), notreéquipe est prête à construire. •Propos recueillis par Anne Garrigue1 avec Lenovo Group, Digital China, Legend Capital <strong>et</strong> HonyCapitalR<strong>et</strong>rouvez les précé<strong>de</strong>ntsnuméros <strong>de</strong> Connexions surwww.connexions.<strong>ccifc</strong>.org72Connexions / juill<strong>et</strong> 2010

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!