sommaire - Liste des centres de recherche - Université Paris ...
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Chapitre 1 – De l’utilisation <strong>de</strong> la musique en marketing<br />
3.2 Le champ publicitaire<br />
Il existe une croyance forte et généralisée qui permet d’expliquer l’omniprésence <strong>de</strong> la<br />
musique à la télévision ou à la radio. Celle-ci permettrait non seulement à l’individu <strong>de</strong> créer<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> associations favorables avec le produit ou la marque, mais également <strong>de</strong> mémoriser plus<br />
facilement le message publicitaire (Yalch, 1991). D’après Korn (1994), 90 % <strong><strong>de</strong>s</strong> annonces<br />
télévisées ou radiophoniques sont accompagnées d’une mélodie (mélodie d’accompagnement<br />
du visuel et non signature musicale <strong>de</strong> la marque). Les fonctions mnémoniques et affectives<br />
<strong>de</strong> la musique en publicité ont intéressé les chercheurs en marketing. Ceux-ci ont par exemple<br />
mis en évi<strong>de</strong>nce que les émotions liées à la musique pouvaient se répercuter sur l’attitu<strong>de</strong> à<br />
l’égard <strong>de</strong> la marque (Alpert et Alpert, 1990 et Gorn, 1982).<br />
Les entreprises ou les agences <strong>de</strong> communication restent très dépendantes <strong><strong>de</strong>s</strong> musiciens euxmêmes<br />
pour le choix ou la composition <strong><strong>de</strong>s</strong> musiques à utiliser dans la publicité (Bruner,<br />
1990). La musique arrive souvent parmi les <strong>de</strong>rniers éléments déterminés dans le processus<br />
d’élaboration <strong><strong>de</strong>s</strong> publicités (Dunbar, 1990). Pour autant, le consommateur <strong><strong>de</strong>s</strong> années 2000<br />
attache une certaine importance à l’univers immatériel du produit, y compris dans son<br />
processus <strong>de</strong> choix <strong>de</strong> produits fonctionnels ou utilitaires (Hetzel,1996 ; Gallopel, 2000). Les<br />
annonceurs cherchent donc systématiquement à développer autour <strong>de</strong> leurs marques une<br />
rhétorique qui permette au consommateur <strong>de</strong> percevoir les éléments affectifs, esthétiques et<br />
symboliques qu’elles véhiculent (Reynolds et Gutman, 1984 ; Deighton, 1985). Pour atteindre<br />
cet objectif, les publicitaires utilisent généralement <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments non verbaux tant il semble<br />
que les images, la musique ou les couleurs soient plus efficaces que les mots pour<br />
communiquer <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs abstraites (Scott, 1990 ; Caudle, 1989).<br />
Les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> concernant l’influence <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong> publicité trouvent leur source dans<br />
l’ « expérience <strong><strong>de</strong>s</strong> stylos » <strong>de</strong> Gorn (1982). La notoriété <strong>de</strong> ses travaux mérite que nous nous<br />
y attardions plus spécialement. L’objectif <strong>de</strong> Gorn est d’étudier l’effet <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments<br />
d’exécution publicitaire sur les préférences envers le produit alors que peu d’informations<br />
concernant le produit sont disponibles. Dans cette expérience, Gorn choisit <strong>de</strong>ux musiques :<br />
une musique classique indienne évaluée dans un premier test comme très déplaisante et une<br />
musique issue <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> originale du film Grease évaluée quant à elle comme très<br />
plaisante : 78% <strong><strong>de</strong>s</strong> individus préfèrent le stylo exposé si celui-ci l’a été avec la musique jugée<br />
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