"Schnellert" (Commune de Berdorf) - Musée national d'histoire ...
"Schnellert" (Commune de Berdorf) - Musée national d'histoire ...
"Schnellert" (Commune de Berdorf) - Musée national d'histoire ...
Erfolgreiche ePaper selbst erstellen
Machen Sie aus Ihren PDF Publikationen ein blätterbares Flipbook mit unserer einzigartigen Google optimierten e-Paper Software.
J.-M. Guinet Pflanzenwespen - symphytes - Hymenoptera, Symphyta<br />
304<br />
Les symphytes sont connus <strong>de</strong> tous les continents<br />
exception faite <strong>de</strong> l'Antarctique. La richesse spécifique<br />
individuelle est la plus importante dans les<br />
régions tempérées <strong>de</strong> l'hémisphère nord. Bien que<br />
ce groupe soit relativement peu représenté dans<br />
les zones tropicales, le faible nombre d'espèces<br />
recensé à ce jour vient également du fait qu'ils y<br />
sont peu étudiés. Les tenthrè<strong>de</strong>s au sens large ont<br />
besoin d'une humidité relative très importante,<br />
expliquant qu'on ne les trouvera que rarement et<br />
très localement dans les régions ari<strong>de</strong>s. La répartition<br />
terrestre <strong>de</strong>s symphytes est intimement liée<br />
à leur écologie (Schedl, 1991). Cette <strong>de</strong>rnière est<br />
en étroite corrélation avec le répartition et l'écologie<br />
<strong>de</strong>s plantes dont ils dépen<strong>de</strong>nt, hormis les<br />
Orussidae ou alors <strong>de</strong> manière indirecte dans la<br />
mesure où ils parasitent <strong>de</strong>s insectes xylophages<br />
(Benson, 1950).<br />
Le mérite <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Hyménoptères Symphytes<br />
du grand-duché <strong>de</strong> Luxembourg revient à<br />
quelques auteurs comme Ferrant (1911), Pasteels<br />
(1957), Chevin (1985), Chevin et Schnei<strong>de</strong>r (1986-<br />
2000), Magis (1984-2001) et Mol (1989). Depuis la<br />
publication <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers inventaires, quelques<br />
nouvelles espèces sont venues compléter ces listes,<br />
notamment lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux années qu'ont duré les<br />
piégeages dans les forêts du Schnellert.<br />
La détermination <strong>de</strong>s symphytes a été faite au<br />
moyen <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> Enslin (1912-1917), <strong>de</strong> Berland<br />
(1947), <strong>de</strong> Benson (1951, 1952, 1958), <strong>de</strong> Muche<br />
(1968-1969), <strong>de</strong> Wright (1990) et <strong>de</strong> Goulet et<br />
Huber (1993). La détermination <strong>de</strong>s spécimens<br />
à été ensuite vérifiée par Monsieur H. Chevin,<br />
hormis les spécimens récoltés durant le printemps<br />
et l'été 2001.<br />
2. Les taxons <strong>de</strong> rang familial<br />
et subfamilial<br />
Les espèces capturées durant ces campagnes<br />
<strong>de</strong> piégeage appartiennent aux familles et<br />
sous-familles suivantes: Pamphiliidae (Cephalciinae<br />
et Pamphiliinae), Cephidae (Cephinae),<br />
Argidae (Arginae), Diprionidae (Diprioninae),<br />
Tenthredinidae ( Selandriinae, Dolerinae, Allantinae,<br />
Blennocampinae, Emphytinae, Fenusinae,<br />
Tenthredininae, Cladiinae et Nematinae).<br />
2.1. Les Pamphiliidae<br />
(2 sous-familles: Cephalciinae et<br />
Pamphiliinae)<br />
Cette famille est relativement petite, et n'est représentée<br />
que dans la région holarctique. Elle compte<br />
160 espèces réparties en 9 genres (Van Achterberg<br />
et Van Aarsten, 1986).<br />
Les Pamphiliidae ont un corps large et applati<br />
dorso-ventralement (déprimé), leur taille est<br />
généralement comprise entre 7 et 15 mm, ils aiment<br />
les zones ensoleillées et sont d'excellents voiliers.<br />
Les antennes sont longues et fines et comprennent<br />
entre 14 et 37 articles. La partie postérieure du<br />
pronotum est courbe. L'abdomen présente un pli<br />
latéral, le premier et le second tergites sont divisés<br />
dans leur partie médiane. La nervation alaire est<br />
complète, seule la veine SR1 est absente, la veine<br />
2r est présente (fig.3). L'ovipositeur est <strong>de</strong> petite<br />
taille, les génitalia chez le mâle sont <strong>de</strong> type<br />
orthandrique. Les oeufs sont collés sous les feuilles<br />
(Pamphiliinae) ou dans une fente pratiquée dans<br />
une aiguille (Cephalciinae). Les chenilles <strong>de</strong><br />
type éruciforme, i.e. très semblables à celles <strong>de</strong>s<br />
papillons, ne possè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> pattes abdominales,<br />
leur antennes possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 7 à 8 articles. Les larves<br />
<strong>de</strong>s Cephalciinae sont grégaires et se nourrissent<br />
au milieu d'un voile <strong>de</strong> soie qu'elles tissent, alors<br />
que celles <strong>de</strong>s Pamphiliinae sont solitaires et se<br />
nourrissent dans une feuille qu'elles enroulent sur<br />
elle-même. Lorsque les chenilles ont accumulé <strong>de</strong>s<br />
réserves suffisantes, elles gagnent le sol et entament<br />
leur nymphose dans une cellule souterraine située<br />
entre 5 et 15 cm <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. Elles passent ainsi<br />
l'hiver sous forme <strong>de</strong> prénymphe. Les Cephalciinae<br />
en particulier peuvent rester en diapause au sta<strong>de</strong><br />
eunymphe durant un à quatre ans (Schedl, 1991).<br />
Les Pamphiliidae représentent un groupe ancien,<br />
apparu au plus tard au Crétacé Inférieur (Quinlan<br />
& Gauld, 1981; Gauld & Bolton, 1988).<br />
2.2. Les Cephidae<br />
(2 sous-familles: Cephinae et<br />
Athetocephinae)<br />
Les Cephidae représentent une famille très petite<br />
comprenant <strong>de</strong>ux sous-familles. Les Athetocephinae<br />
qui ne sont connus que <strong>de</strong> Madagascar et<br />
les Cephinae qui sont holarctiques. On trouve 43<br />
espèces en Europe réparties en 9 genres.<br />
Ferrantia • 50 / 2007