"Schnellert" (Commune de Berdorf) - Musée national d'histoire ...

L. Bock Profils pédologiques
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nuances de brun grisâtre de 63 à 78 cm et orange
aux environs de 100 cm de profondeur.
La capacité d'échange cationique effective (ici
la somme des cations disponibles et de l'acidité
d'échange, soit la garniture cationique au pH
du sol), est de 7,4 méq/100g de sol dans le L3.1.
et du moins en deçà de 52/63 cm, inférieure à 1,1
méq/100g de sol.
Mesures des cations disponibles et conséquemment
calcul de la C.E.C. effective et du taux
de saturation en bases aux limites de l'erreur
analytique, seul l'horizon L3.1. montre au travers
du calcium et du magnésium disponibles quelques
indices de turn over ("recyclage" par les retombées
végétales) et une acidité d'échange où la part des
protons échangeables supplante celle de l'aluminium
échangeable.
En conséquence, le pH H2O est de 3,5 dans
l'horizon L3.1. et de 4,7 en profondeur.
Statut nutritionnel
Après une transformation du mode d'expression
(transformer les teneurs exprimées en méq / 100
g TS en des mg / 100 g TS) des teneurs en cations
disponibles, les résultats proposés au tableau
16 ont été confrontés aux normes proposées au
tableau 6. Ainsi, pour l'horizon de surface (L3.1.),
la teneur en phosphore et le pH KCl se trouvent
largement sous les seuils de référence. Pour
le potassium la teneur est juste supérieure au
seuil. En profondeur, les horizons L3.4. et L3.7.
se révèlent être nettement plus pauvres en bases
mais avec des niveaux de pH un peu moins bas.
L'horizon L3.8.1., se révèle à la fois plus riche en
bases et moins acide que l'horizon sus-jacent.
Conséquences édaphiques
Le sol présente pour l'essentiel une structure
particulaire (soit absence de structure construite)
à l'exception de certains agrégats polyédriques
angulaires moyens (25 mm) à petits (15 mm) peu
nets dans les 50 premiers centimètres.
Compact en L3.1., il paraît peu compact entre 31/38
et 91/97 cm et compact en deçà, peu poreux dans
les 78 premiers centimètres et très peu poreux en
deçà.
En conséquences de ces propriétés physiques,
chimiques et hydriques (le drainage naturel
pouvant même être excessif), les racines sont peu
nombreuses en L3.1., très peu nombreuses entre
31/38 et 78 cm et quasi inexistantes en deçà.
Diagnostic
Il s'agit donc d'un sol sableux très caillouteux
acide sous un humus de type dysmoder dans un
contexte de versant particulièrement rocheux (au
sol le plus souvent très peu épais voire inexistant )
où les transferts latéraux doivent être marqués
L'absence de structure ne permet notamment pas
de qualifier un horizon de diagnostic de surface
(épipédon).
Toutefois, bien que nous n'ayons pas tous les
arguments de laboratoire en main (analyses spécifiques
du fer non conduites pour des raisons budgétaires),
mais sur base d'observations réalisées au
binoculaire sur les échantillons, le développement
de profil serait du type O, Ah, E, Bs(Bh)/C…R. En
faisant référence à Duchaufour (1983), il pourrait
s'agir d'un sol franchement podzolique sans être
pour autant un podzol.
Suivant les critères de la Classification internationale
des sols (FAO, 1998), le sol est:
- Skeletic (40-90 % d'éléments grossiers),
- Arenic (sableux),
- Humic (plus de 1 % de carbone organique total
jusqu'à 50 cm de profondeur ?),
- Hyperdystric (taux de saturation en bases
inférieur à 50 % voire 20 % par endroit),
- Regosol (sol sans critère de différenciation
affirmé).
Hormis cet emplacement décrit et analysé, affleurements
rocheux et leptosols (sols peu épais)
dominent.
4 Documents consultés
Delecour F.et Kindermans M. 1980. - Manuel de
description des sols. Service de la Science du
Sol, Faculté des Sciences Agronomiques de
l’Etat à Gembloux. 118 p.
Ferrantia • 50 / 2007