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scénarios de réforme de ce dispositif, scénarios appelés certainement à se<br />
concrétiser dans le cadre du projet de loi de finances pour 2014.<br />
Nous suggérons, pour notre part, de resserrer les liens entre Pôle emploi et<br />
les départements, en particulier par le détachement de travailleurs sociaux dans les<br />
agences de l’opérateur et par la mise en place de correspondants officiels de Pôle<br />
emploi au sein des conseils généraux. Nous recommandons également de confier à<br />
Pôle emploi et aux conseils généraux une mission d’accompagnement global de<br />
tous les demandeurs d’emploi éprouvant des difficultés sociales (en matière, par<br />
exemple, de logement, de santé ou encore de garde d’enfants), qu’ils soient, ou<br />
non, titulaires du RSA. Un profond renouvellement de la politique d’insertion<br />
apparaît en effet indispensable au profit de tous les demandeurs d’emploi en<br />
difficulté, renouvellement qui passe obligatoirement par un décloisonnement des<br />
sujets économiques et des questions sociales.<br />
Nous avons aussi constaté un éclatement et un morcellement des tâches,<br />
avec une convocation des demandeurs d’emploi différée à quatre mois après le<br />
premier entretien. Il convient de mettre en œuvre une prise en charge plus rapide.<br />
On peut aussi regretter des référents internes trop nombreux, avec une myriade de<br />
référents thématiques qui rendent parcellaire l’intervention du conseiller « de<br />
base », et un quasi-doublement des postes d’encadrement, en raison notamment de<br />
la fusion entre l’ancienne Agence nationale pour l’emploi et les Assédic.<br />
La proximité avec les petites et moyennes entreprises du territoire régional<br />
est insuffisante, ce qui nécessiterait de spécialiser des équipes dans le contact avec<br />
ces dernières.<br />
À l’heure où certains préconisent une diminution des allocations<br />
d’assurance chômage pour assurer un retour plus précoce à l’emploi, il semble<br />
préférable d’optimiser et de restructurer le service public de l’emploi vers une<br />
prise en charge plus dynamique des demandeurs d’emploi. Or on constate un<br />
service rendu à ces derniers nettement insuffisant en matière de formation. Une<br />
amélioration de la coopération entre les acteurs de la formation professionnelle est<br />
nécessaire, à travers le développement d’un véritable lien opérationnel entre la<br />
région, les conseillers de Pôle emploi et les partenaires sociaux. Il semble par<br />
ailleurs souhaitable d’associer plus étroitement à l’organisation interne de Pôle<br />
emploi les anciens psychologues de l’Association pour la formation<br />
professionnelle des adultes (AFPA), transférés à Pôle emploi lors de la fusion<br />
entre l’ANPE et les Assédic. Il conviendrait également de réformer les procédures<br />
d’achat de formation en désignant la région comme acheteur unique, et de<br />
concevoir une alternative à l’achat de formation selon la procédure des marchés<br />
publics, trop lourde et ne permettant pas de réagir aux évolutions du marché de<br />
l’emploi.<br />
En conclusion, s’il est incontestable que Pôle emploi, avec son directeur<br />
général, a pris aujourd’hui la mesure des problèmes et a commencé à mettre en<br />
œuvre des améliorations substantielles à son fonctionnement, il n’en demeure pas