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Votre Rapporteure considère cependant que les critères existant<br />

actuellement à Pôle emploi pour évaluer l’éloignement du marché du travail et<br />

l’autonomie du demandeur d’emploi (âge, diplôme, maîtrise des nouvelles<br />

technologies…) sont suffisants et qu’il ne faut pas « enfermer » le conseiller dans<br />

un nouveau carcan.<br />

D’ailleurs, les expériences étrangères ont montré les limites d’une telle<br />

approche. Mme Véronique Hespel, inspectrice générale des finances, a évoqué<br />

devant la Mission l’expérience allemande sur ce sujet. La Bundesagentur für<br />

Arbeit a ainsi mis en place une grille précise et rigoureuse d’aide à la décision.<br />

Cette expérience ne s’est pas révélée satisfaisante, l’évaluation de la situation du<br />

demandeur d’emploi relevant aussi de critères subjectifs, cette grille de décision a<br />

été abandonnée afin de rendre aux conseillers la capacité d’apprécier<br />

l’éloignement de l’emploi.<br />

Le même constat sur ces grilles d’évaluation a été dressé par le directeur<br />

de la DARES, M. Antoine Magnier, lors de son audition par la Mission :<br />

« Certains travaux réalisés en France et à l’étranger suggèrent que ces techniques<br />

peuvent être mobilisées en apportant une valeur ajoutée. Cependant, cela ne<br />

constitue pas "la panacée" et le rôle du conseiller demeure essentiel pour évaluer<br />

la situation d’un demandeur d’emploi. »<br />

Proposition n° 22 : modifier l’organisation du travail de Pôle emploi<br />

afin de donner aux conseillers de véritables marges de manœuvre pour<br />

mettre en place l’accompagnement différencié.<br />

La seconde condition pour améliorer la qualité de l’accompagnement<br />

est de définir ce que doit être l’accompagnement du demandeur d’emploi afin<br />

d’en finir avec un accompagnement « administratif ». Votre Rapporteure a<br />

assisté à trop d’entretiens où le demandeur d’emploi était davantage orienté vers<br />

différentes structures ou vers différentes prestations que réellement accompagné.<br />

Chaque demandeur d’emploi doit donc bénéficier d’un conseiller référent<br />

dans un délai rapide – inférieur à quatre mois – qui lui propose un<br />

accompagnement personnalisé. Le conseiller ne doit pas seulement orienter le<br />

demandeur d’emploi, mais aussi l’accompagner dans ses démarches.<br />

Proposition n° 23 : définir ce que doit être l’accompagnement du<br />

demandeur d’emploi afin d’en finir avec un accompagnement<br />

« administratif ».<br />

Votre Rapporteure insiste sur la nécessité de diminuer le délai de<br />

convocation au premier entretien suivant l’entretien d’inscription. L’argument<br />

opposé par Pôle emploi, selon lequel le délai de quatre mois permet aux<br />

demandeurs d’emploi suffisamment autonomes de retrouver seuls un emploi sans<br />

avoir à mobiliser un conseiller pour cela, n’est pas suffisamment convaincant. Il<br />

ne suffit pas en effet à contrebalancer tout le bénéfice que l’on pourrait retirer

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