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deviennent obsolètes. Un vide se creuse dans le curriculum vitae du demandeur<br />

d’emploi. Ce dernier, rassuré au départ par le montant de son allocation, perd peu<br />

à peu à la fois son réseau et sa confiance en lui. Au bout de quelques mois, il n’est<br />

souvent plus en mesure de prétendre à l’emploi qualifié et de qualité qu’il aurait<br />

pu occuper dans les premières semaines de sa recherche d’emploi.<br />

d) L’échec des efforts de coordination<br />

Les efforts engagés par les gouvernements successifs en vue d’améliorer<br />

le fonctionnement du service public de l’emploi et de rapprocher les acteurs des<br />

politiques de l’emploi et de la formation professionnelle n’ont pas été concluants.<br />

Ainsi, le Conseil national de l’emploi (CNE) (1) , créé par la loi n° 2008-126 du<br />

13 février 2008 relative à la réforme de l’organisation du service public de<br />

l’emploi, s’est surtout cantonné à un rôle consultatif à propos des textes législatifs,<br />

réglementaires et conventionnels alors même qu’il avait reçu pour mission de<br />

concourir « à la définition des orientations stratégiques de la politique de<br />

l’emploi » et de veiller « à la mise en cohérence des actions » ainsi qu’à<br />

l’« évaluation des actions engagées ».<br />

S’agissant du Fonds d’investissement social (FISO), créé en 2009 (2) avec<br />

pour mission de définir et de financer des actions en faveur de l’insertion<br />

professionnelle des jeunes, de l’accompagnement et de la reconversion des<br />

salariés ou encore de l’articulation entre activité partielle et formation<br />

professionnelle, la Cour des comptes écrit à juste titre dans son rapport thématique<br />

de janvier 2013 : « Cette première initiative est restée largement inaboutie, et a<br />

pris fin un an après sa création. » (3)<br />

Quant au Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels<br />

(FPSPP), organisme de péréquation des fonds de la formation professionnelle mis<br />

en place sur le fondement de la loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à<br />

l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie, il pourrait<br />

certes contribuer à rendre plus efficaces les politiques du marché du travail en<br />

s’efforçant de conjuguer l’action des partenaires sociaux et de l’État. Toutefois,<br />

comme l’a constaté là encore la Cour des comptes, « les difficultés de démarrage<br />

et les divers blocages qui entravent aujourd’hui son action ne lui ont pas permis<br />

pour l’instant de jouer ce rôle » (4) .<br />

(1) Il comprend des représentants des organisations professionnelles d’employeurs et de salariés, des<br />

collectivités territoriales, des maisons de l’emploi, des administrations concernées et des principaux<br />

opérateurs du service public de l’emploi, ainsi que des personnalités qualifiées.<br />

(2) Annoncé par le Président de la République le 18 février 2009 et installé en présence des partenaires<br />

sociaux le 10 avril de la même année, le FISO était géré par une cellule de pilotage composée des<br />

responsables des organisations syndicales et patronales et présidée par la ministre de l’économie. Simple<br />

dispositif partenarial et conjoncturel entre l’Ėtat et les partenaires sociaux, qui mobilisaient chacun des<br />

ressources dont ils gardaient la responsabilité, le FISO ne constituait pas à proprement parler une nouvelle<br />

structure.<br />

(3) Cour des comptes, Rapport public thématique. Marché du travail : face à un chômage élevé, mieux cibler<br />

les politiques, 22 janvier 2013, p. 115.<br />

(4) Ibid., p. 116.

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