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par chaque acteur en termes de retour à l’emploi soit apparaissent décevants soit<br />
ne sont même pas mesurés.<br />
a) Un nombre très important d’intervenants<br />
Les acteurs de l’emploi et de la formation professionnelle, au sens le plus<br />
large, peuvent être classés dans trois catégories principales, inspirées par les<br />
distinctions posées par l’article 1 er de la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de<br />
programmation pour la cohésion sociale.<br />
Dans la première, on trouve d’abord l’État et les directions régionales des<br />
entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi<br />
(DIRECCTE), qui conservent la compétence de droit commun en matière de<br />
politique de l’emploi. S’y ajoutent Pôle emploi, l’Association nationale pour la<br />
formation professionnelle des adultes (AFPA) et l’Union nationale<br />
interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unédic),<br />
organisme paritaire qui assure la gestion de l’assurance chômage. On peut<br />
également mentionner ici les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) et<br />
les organisations professionnelles d’employeurs et de salariés.<br />
La deuxième catégorie est constituée par les collectivités territoriales qui,<br />
à de multiples titres, interviennent directement ou indirectement dans le domaine<br />
de l’insertion professionnelle. Ainsi, pour ne donner que quelques illustrations, les<br />
régions exercent une compétence de droit commun en matière de formation<br />
professionnelle et sont les premiers financeurs de la formation professionnelle des<br />
demandeurs d’emploi. Les départements suivent, en partenariat avec Pôle emploi,<br />
les bénéficiaires du revenu de solidarité active. Les communautés<br />
d’agglomération, pour citer encore cet exemple, interviennent dans la politique de<br />
l’emploi par le biais des maisons de l’emploi qu’elles financent en général en<br />
grande part.<br />
Enfin, il est possible de ranger dans une troisième rubrique des instances<br />
très diverses telles que les structures d’insertion par l’activité économique, le<br />
réseau Cap emploi destiné aux travailleurs handicapés, l’Agence pour l’emploi des<br />
cadres (APEC), les missions locales pour l’emploi des jeunes en difficulté, mais<br />
aussi les opérateurs de placement privés ou encore certaines structures associatives<br />
s’adressant à des publics particuliers (tels que les anciens détenus).<br />
À ce stade de l’analyse, deux constats peuvent être établis. En premier<br />
lieu, les compétences apparaissent dissociées entre l’emploi, d’une part, et la<br />
formation professionnelle, d’autre part, ce qui constitue un frein évident à<br />
l’émergence d’une politique globale de sécurisation des parcours professionnels.<br />
En second lieu, chaque structure, dotée de ses propres financements et de<br />
ses donneurs d’ordres particuliers, effectue son propre diagnostic en matière<br />
d’emploi. Chacune conduit sa politique de façon largement indépendante de celle<br />
des autres. Les conventions conclues, surtout au niveau local, ne suffisent pas à<br />
inscrire dans le temps une politique de l’emploi cohérente, ciblée et réactive. De