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Les demandeurs d’emploi souffrent par ailleurs des différences en matière<br />
de taux d’accès à la formation selon leur qualification, situation observée<br />
également chez les salariés. Le taux d’accès à la formation est de 23 % pour les<br />
demandeurs d’emploi ayant un niveau supérieur au baccalauréat contre 13 % pour<br />
ceux qui ont un diplôme de rang inférieur. Par ailleurs, l’appétence pour la<br />
formation n’est pas toujours très développée chez les demandeurs d’emploi : 29 %<br />
des demandeurs d’emploi de niveau V et 32 % des plus de 45 ans estiment ne pas<br />
avoir besoin de formation (1) .<br />
● Des délais d’entrée en formation trop longs<br />
La possibilité pour les demandeurs d’emploi d’entrer en formation se<br />
heurte dans la pratique à des délais importants. Dans son rapport relatif à la<br />
formation professionnelle des demandeurs d’emploi, M. Jean-Marie Marx (2)<br />
indique que dans 43 % des cas, le délai séparant la prescription de la formation par<br />
le service public de l’emploi de l’entrée effective du demandeur d’emploi en<br />
formation est supérieur à six mois. Le délai moyen est estimé à 129 jours. La<br />
Cour des comptes note, quant à elle : « Le délai est d’autant plus grand que les<br />
bénéficiaires sont âgés et qu’ils ont connu une période de chômage longue sur<br />
l’ensemble de leur vie professionnelle. Là encore, le système peine à orienter les<br />
moyens vers ceux qui apparaissent comme les plus fragilisés. » (3)<br />
Une des causes de ces délais d’attente est la forte saisonnalité des entrées<br />
en formation, plus de la moitié des entrées étant concentrées sur les mois de<br />
septembre et octobre. Une autre raison, que votre Rapporteure a observée, est la<br />
complexité des procédures et du montage financier des dossiers de formation qui<br />
amplifie ces délais.<br />
● Le rôle trop limité du Fonds paritaire de sécurisation des parcours<br />
professionnels<br />
Comme on l’a vu, l’article 18 de la loi du 24 novembre 2009 relative à<br />
l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie (4) a créé le<br />
Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), en<br />
remplacement du Fonds unique de péréquation (FUP). Sa mission est de réduire<br />
les inégalités d’accès à la formation en facilitant l’accès de publics prioritaires, en<br />
permettant un niveau plus important de mutualisation nationale des fonds de la<br />
formation professionnelle à la charge des entreprises. L’objectif que se sont fixé<br />
les partenaires sociaux dans leur accord national interprofessionnel conclu le<br />
7 janvier 2009 est de former, chaque année, 200 000 demandeurs d’emploi de plus<br />
qu’auparavant.<br />
(1) DARES, Premières informations, Synthèses, n° 29-2, juillet 2006.<br />
(2) M. Jean-Marie Marx, op. cit.<br />
(3) Cour des comptes, op. cit.<br />
(4) Cour des comptes, op. cit.