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d’efficacité, on peine néanmoins à voir en quoi consiste leur spécificité au sein du<br />

service public de l’emploi. Les directeurs auditionnés par la Mission ont expliqué<br />

avoir « une approche globale comme les missions locales », faire un « travail<br />

d’ingénierie » et du « développement local » (ce qu’affirment aussi les maisons de<br />

l’emploi) et « offrir l’accompagnement le plus renforcé ». Ce chevauchement de<br />

compétences avec les autres acteurs, alors même que les moyens des PLIE ne sont<br />

pas négligeables (évalués lors de l’audition à 170 structures, dotées en général de<br />

deux ou trois équivalents temps plein, mais pouvant aller jusqu’à une vingtaine à<br />

Marseille, soit environ un millier sur le territoire national), est regrettable.<br />

La juxtaposition des PLIE, des missions locales et des maisons de l’emploi<br />

crée un manque de lisibilité du service public territorial de l’emploi pour le public<br />

en général, et pour le demandeur d’emploi en particulier.<br />

● Les écoles de la deuxième chance<br />

Résultant d’une initiative portée par Mme Édith Cresson lorsqu’elle était<br />

commissaire européenne chargée de la science, de la recherche et du<br />

développement, les « écoles de la deuxième chance » (E2C) se sont développées à<br />

un rythme rapide et ont été consacrées par la loi n° 2007-297 du 5 mars 2007<br />

relative à la prévention de la délinquance.<br />

Mentionnées à l’article L. 214-14 du code de l’éducation, elles<br />

« proposent une formation à des personnes de seize à vingt-cinq ans dépourvues<br />

de qualification professionnelle ou de diplôme » dans le cadre d’un « parcours de<br />

formation personnalisé » et « délivrent une attestation de fin de formation<br />

indiquant le niveau de compétence acquis de manière à faciliter l’accès à l’emploi<br />

ou à une certification inscrite au répertoire national des certifications<br />

professionnelles ».<br />

Comme l’a rappelé lors de son audition M. Dominique Dujardin, viceprésident<br />

du Réseau E2C France et directeur de l’école de la deuxième chance de<br />

l’Essonne, ces écoles résultent le plus souvent d’une initiative d’une collectivité<br />

territoriale infrarégionale ou d’une chambre consulaire. Réparties à ce jour sur<br />

107 sites, elles présentent l’originalité de donner à de jeunes adultes en difficulté<br />

une « seconde chance » hors des schémas scolaires classiques, avec un parcours<br />

individualisé fondé sur l’alternance et la construction d’un projet professionnel<br />

avec les entreprises partenaires. L’un de leurs principaux atouts est en effet de<br />

disposer d’un solide réseau d’entreprises.<br />

En 2011, le budget total des écoles de la deuxième chance a atteint<br />

62,6 millions d’euros (1) . Les principaux financeurs ont été les régions (32 %), le<br />

Fonds social européen (16 %), l’État (20 %) et les départements et communes<br />

(10 %). L’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances<br />

(ACSé) est intervenue, au titre des publics « politique de la ville », à hauteur de<br />

(1) Les chiffres 2012 relatifs aux écoles de la deuxième chance sont issus de « 2012 & perspectives, Données<br />

annuelles du Réseau E2C France », avril 2013.

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