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— 36 —<br />

C. UN DEMANDEUR D’EMPLOI QUI, APRÈS UNE FUSION COMPLEXE DE<br />

L’ANPE ET DU RĖSEAU DES ASSÉDIC, DOIT REVENIR AU PREMIER<br />

PLAN<br />

La fusion du réseau des associations pour l’emploi dans l’industrie et le<br />

commerce (Assédic) et de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE),<br />

particulièrement difficile dans un contexte de hausse du chômage, a laissé des<br />

traces dans la nouvelle entité, que ce soit en matière de gouvernance, de<br />

centralisation ou d’organisation du travail, traces qui nuisent encore aujourd’hui à<br />

la qualité du service rendu au demandeur d’emploi.<br />

1. Un établissement encore marqué par une fusion difficile<br />

a) L’héritage d’un rapprochement malaisé et onéreux<br />

La fusion de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et du réseau des<br />

associations pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Assédic) a été décidée<br />

par la loi précitée du 13 février 2008 relative à la réforme de l’organisation du<br />

service public de l’emploi. On doit mettre à son actif un certain nombre de points<br />

positifs, dont l’unité de lieu, donnant au demandeur d’emploi la possibilité d’avoir<br />

un guichet unique pour son indemnisation et pour son accompagnement vers<br />

l’emploi. Elle est également de nature à permettre à l’avenir des synergies et des<br />

économies, en termes par exemple de rationalisation de la politique d’achat ou de<br />

réduction du parc immobilier. Au surplus, la nouvelle institution a<br />

incontestablement réussi à se doter d’une identité propre. Il n’est pas question<br />

aujourd’hui de remettre en cause cette intégration, désormais acquise, que ce soit<br />

pour les demandeurs d’emploi ou pour les agents de Pôle emploi. Il n’en reste pas<br />

moins que la nouvelle entité a été durablement marquée par les conditions très<br />

difficiles de sa mise en place, dans un contexte, il est vrai, de ralentissement de<br />

l’activité économique et d’explosion du chômage.<br />

Sa mise en œuvre a entraîné des coûts élevés, bien supérieurs à ceux<br />

anticipés, tandis que les gains d’efficience tardent à se concrétiser. En matière<br />

immobilière, le coût pluriannuel étalé jusqu’à 2025 du schéma cible<br />

d’implantation, dont la mise en application s’achèvera en 2014, a ainsi été évalué<br />

à 550 millions d’euros (1) . Par ailleurs, l’harmonisation sociale et salariale du statut<br />

des contractuels de droit public (issus de l’ANPE) et des salariés de droit privé<br />

bénéficiant d’un régime conventionnel plus favorable (2) (issus des Assédic),<br />

exigée par l’article L. 5312-9 du code du travail (3) , a amené la négociation d’une<br />

(1) M. Jean-Patrick Gille, Avis présenté au nom de la commission des affaires sociales sur le projet de loi de<br />

finances pour 2013, tome V : Travail et Emploi, Assemblée nationale, XIV e législature, n° 255, 10 octobre<br />

2012, p. 24.<br />

(2) Il s’agit notamment de rémunérations estimées de 30 à 40 % plus élevées que celles des agents de l’ANPE.<br />

(3) Article L. 5312-9 du code du travail : « Les agents de l’institution nationale, qui sont chargés d’une<br />

mission de service public, sont régis par le présent code dans les conditions particulières prévues par une<br />

convention collective étendue agréée par les ministres chargés de l’emploi et du budget. (…) »

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